Leonardo Rosa

Les chariots du ciel - Taccuino delle Cicladi, trad. de l'italien par Raphaël Monticelli

L'Amourier - Carnets

Coaraze, 1999
bibliothèque insulaire
   
Méditerranée

parutions 1999

Les chariots du ciel - Taccuino delle Cicladi [éd. bilingue français-italien] / Leonardo Rosa ; trad. de l'italien par Raphaël Monticelli ; photos et dessins de l'auteur. - Coaraze : L'Amourier, 1999. - 63 p. : ill. ; 20x28 cm. - (Carnets).
ISBN 2-911718-35-6
« Un jour d'hiver, comme nous nous promenions dans le vieil Antibes, nous avons été arrêtés pas l'affiche d'un film sur la Grèce (…) Aussitôt mon cœur qui s'emballe — je brûle d'aller dans ces endroits modestes où l'on vit dehors ».

Quelques mois plus tard commence un lent périple — “ il faut y aller par la mer et à pied ” — aux Cyclades : Iraklia, Amorgos, Donousa, Mykonos.


Le temps de la marche permet les rencontres — Dimitri le pêcheur, “ homme d'eau … qui caresse ses filets d'or ”, Anna et sa “ douce gaieté mélancolique ” qui “ cuisine sans prétention, avec toute une science ancestrale, mains et cœur ”, mais aussi les couleurs, blanc et bleu, l'odeur du basilic.

Et ces fleurs étranges qui s'épanouissent sur les dalles pavant les chemins, brossées à larges traits de lait de chaux. A Tholaria (Amorgos), Eleni Stavraki, jeune et aimable institutrice, apprend à Leonardo Rosa que la coutume remonte à deux cents ans et que son but est simplement décoratif : “ pour montrer un lieu propre et bien fait ”. En contrepoint des notes qui forment un journal discontinu de son escapade, Leonardo Rosa a relevé les motifs de ces fleurs des Cyclades.
   
Poète et peintre, Leonardo Rosa est né en 1929 ; il est le jardinier des îles amicalement salué par Michel Butor.
EXTRAIT Mykonos
27-29 septembre 1996

Pas de dessins de fleurs au sol, mais des décorations géométriques qui forment des grilles, des réseaux.
Intéressant, mais obsédant. Ça crée une impression de fermeture.
J'aime imaginer que dans la fameuse île de Mykonos, fidèle exemplaire de la Religion Touristique, ces décors sont un voile qui s'étire entre les ruelles pour cacher quelque chose, trame de trames publicitaires, les caniveaux de la consommation ?

Hasard ?
Dans l'île opulente, ces peintures de rues sont habiles mais raides, dans les îles pauvres ou peu connues, elles ont le goût et l'invention des légendes.
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Leonardo Rosa, « Apparition du silence » trad. de Bernard Noël, Coaraze : L'Amourier (Grammages), 2003
  • Michel Butor, « Ballade du jardinier des îles », in Au rendez-vous des amis, Coaraze : L'Amourier (Grammages), 2003

mise-à-jour : 10 octobre 2019

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