Les
falaises d'Ischia / Solange Fasquelle. - Paris : Librairie
générale française, 1996. -
281 p. ;
18 cm. - (Le Livre de poche, 14029).
ISBN
2-253-14029-5
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NOTE
DE L'ÉDITEUR :
À douze ans, dans les derniers temps de l'Occupation, Marion
Fontaine a vu son père, résistant,
torturé et
tué par trois miliciens. Un souvenir qui la hante cependant
qu'elle grandit, fait des études. Dix ans plus tard, elle
revient dans son village, résolue à la vengeance.
Mais
les années ont éteint les passions,
brouillé les
pistes. Les compagnons de Résistance de Jean Fontaine ne
sont
plus décidés à aider la jeune femme.
La rencontre
du plus jeune des trois assassion, François, devenu un homme
sans grand rapport avec l'adolescent influençable qu'il a
été, et l'attirance
— partagée —
qu'elle éprouve pour lui, la font douter à son
tour :
n'est-il pas temps de tourner la page ?
C'est au
bord des
falaises d'Ischia — lieu idéal d'une
vengeance qui aurait
l'air accidentelle — que le destin
décidera …
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Le roman est proche de sa fin
quand Marion et François se rendent à Ischia,
décor exquis
comme l'île voisine de Procida « d'où
émanait
une extraordinaire douceur de vivre » (p.
271) ; mais
c'est en chasseresse que l'héroïne a choisi le lieu
de sa vengeance : où, sinon sur une île,
“ forcer une bête [et] l'acculer sans lui
laisser la
moindre chance de fuir ”
(p. 272) ?
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EXTRAIT |
À cette saison et à cette heure, nous
étions
presque les seuls passagers sur le bateau qui faisait la navette entre
Pouzzoles, Procida et Ischia. À peine les
lumières de la
côte se furent-elles éloignées que
surgirent celles
de Procida où nous accostâmes pour laisser
débarquer deux ou trois habitants de l'île. Des
crépis de différentes couleurs, aux teintes
pastel,
revêtaient des maisons hautes, étroites, ne
comportant
souvent qu'une pièce par étage. À la
lueur des
réverbères, la vision de ce petit village
composait un
tableau exquis, hors du temps, d'où émanait une
extraordinaire douceur de vivre, surtout après l'agitation
trépidante de Naples.
La sirène du
bateau mugit et bientôt, mirage soudainement apparu dans la
nuit,
Procida s'engloutit dans l'obscurité.
Déjà, on
distinguait la jetée d'Ischia. Le voyage s'achevait.
☐ pp. 270-271 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Les
falaises d'Ischia », Paris : Albin Michel,
1977
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- « L'air
de Venise », Paris : Grasset,
1967 ; Paris : Le Livre de poche, 1979
- « Les
amants de Kalyros », Paris : Grasset, 1971
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mise-à-jour : 22
août 2015 |
Née
en 1933, Solange Fasquelle est décédée
à Paris le 15 août 2015. |
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