Voyance sous les
tropiques / Chantal Kerdilès. - Papeete : Au Vent
des îles, 1997. - 256 p. : 19 cm.
ISBN 2-909790-65-7
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NOTE DE L'ÉDITEUR : Qui a tué le bon docteur Mazière,
retrouvé la tête fracassée près de
son bateau, un soir de tempête ? Laura, une ancienne
photographe, va être bien malgré elle mêlée
à l'enquête. L'intrigue dépeint une communauté
d'expatriés en complet décalage par rapport aux
gens du pays.
Ce récit est aussi prétexte
à une incursion dans le monde de la tradition et des croyances
polynésiennes.
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TAHITI
PACIFIQUE MAGAZINE,
n° 80, décembre 1997 :
Chantal Kerdilès reste fidèle à elle-même.
Après nous avoir charmé avec ses livres sur
les « Chiens d'atolls »
et nous avoir passionné pour les petites communautés des
îles Tuamotu dans « Itinéraires
polynésiens », voici que cette ancienne
journaliste nous plonge dans une étude anthropologique
des hommes mais surtout des vahine popa'a expatriés
qui vivent sur l'île de Moorea.
[…]
Le livre est en réalité une suite d'analyses
en profondeur […] des diverses origines et
destins de Métropolitains plus ou moins tropicalisés
qui ont choisi de fuir ou de reproduire le monde occidental
sur Moorea, une petite île polynésienne des antipodes de
la France.
[…]
Les quelques contacts entre
ces expatriés et les Polynésiens, de l'inspecteur de police
à l'incontournable femme de ménage, servent à l'auteur de support
pour mettre en exergue l'ampleur du déchirement
et du « déboussolement » de
la société créés par les mutations
rapides, la modernisation qui trop souvent les marginalise.
Alex W. du Prel
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SOCIÉTÉ DES
ÉTUDES OCÉANIENNES, n° 278, octobre 1998 : Voyance sous
les tropiques se déroule dans l'île de
Moorea ; le roman met en scène quelques personnalités
en vue de la communauté française et
souligne surtout les relations conflictuelles que les popaa
entretiennent entre eux. Le docteur Mazière est retrouvé
mort sur son ponton. L'héroïne du roman, Laura, mène moins
une enquête au sens policier du terme qu'une étude
de moeurs, qu'aiguise son sens de la voyance. Finalement le coupable
est découvert ; c'est un Polynésien qui, par
cet acte, règle un double conflit : d'une
part une vengeance qui fait suite, longtemps après, au décès
de sa fille que le médecin Mazière n'avait
pu sauver, d'autre part une différence culturelle devenue
intolérable et vécue comme indépassable.
La violence sublime les deux malaises évoqués et
sert ainsi d'exutoire.
☐ Daniel Margueron, « Polars dans les îles
des mers du Sud » (p. 23).
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
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mise-à-jour : 4 juillet 2005 |
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