Diacoute / Félix Morisseau-Leroy. - Port-au-Prince : Imprimerie Deschamps, 1953. - 30 p. ; 21 cm.
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M a li l nan radyo pou tout moun tande l
M ap ekri yon liv nan lang pa m
(Je le lirai à la radio pour qu'on l'écoute
J'écris un livre dans ma langue à moi)
Félix Morisseau-Leroy (cité par Rodney Saint-Éloi) |
NOTRE LIBRAIRIE, n° 133, janvier-avril 1998 : Je ne cesse de montrer l'importance du
premier recueil de poèmes créoles Dyakout
de Félix Morisseau-Leroy, paru en 1953. Ce petit livre
de treize poèmes marque le point de départ de la
poétique créole en mettant un point final aux petites
chansons doucereuses du genre « Lizette quitté
la plaine » (1757), ainsi qu'aux nombreuses traductions
de fables de La Fontaine en créole haïtien, dont
celle de Georges Sylvain en 1901, etc. Poète bilingue
(créole-français), Morisseau-Leroy a eu
la chance d'hériter du vers-librisme du début du
siècle. Cela lui a permis de mettre de côté
toute structure métrico-rythmique française et
de rompre ainsi avec les traditions de la versification traditionnelle.
Aujourd'hui encore, il utilise la leçon de nos conteurs
populaires. L'une des marques formelles dont ce poète
fait un large usage, c'est l'anaphore, c'est-à-dire la
répétition en tête de vers d'un mot ou d'un
groupe de mots. Ces anaphores ont une double fonction, argumentative
et rythmique. Au fur et à mesure que le poème se
déroule, le sens se précise et le rythme se complique.
D'aucuns pensent que les textes de Dyakout n'ont rien
de poétique. Quant à moi, je pense que la poésie
de Morisseau-Leroy se trouve avant tout dans la dramatisation
de faits divers.
☐ Georges Castera, propos recueillis par Rodney Saint-Éloi
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- « Antigone
en créole [suivi de] Diacoute, Natif-natal, Récolte
», Nendeln (Liechtenstein) : Kraus reprint, 1970
- « Dyakout 1, 2, 3, ak twa lòt poèm », Miami : Jaden kreyòl, 1983
- « Diacoute 2 », Montréal : Nouvelle optique, 1986
- « Dyakout 1, 2, 3, 4 », New York : Haitiana, 1990
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mise-à-jour : 21 décembre 2012 |
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