JOËL DANGLADES : […]

De l'aveu même de l'auteur cette cruelle histoire est destinée à « inspirer à la jeunesse le dégoût de la politique ». Mais grâce au style simple et rapide […], au ton doucement ironique, aux scènes tour à tour pittoresques, émouvantes ou amusantes, le roman de Frédéric Marcelin est d'une lecture agréable. Son intérêt n'est pas seulement dans la critique et la réflexion politique car il contient une peinture vivante et sans doute exacte de la vie, des coutumes et croyances d'autrefois et des évocations splendides de la nature (encore préservée à l'époque. […] A le lire, on passe du plaisir que procure l'art de l'écrivain à la nostalgie devant l'évocation du temps jadis et à l'agacement désabusé.

[…] Tous les maux que dénonce Frédéric Marcelin, loin de disparaître n'ont fait qu'empirer et créer les crises et les drames incessants dont est faite l'actualité haïtienne.

☐ « 150 romans antillais », Sainte Rose (Guadeloupe) : ASCODELA, 2001 — p. 193.

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE

• « Thémistocle-Epaminondas Labasterre », Paris : Ollendorff, 1901 ; Port-au-Prince : Éd. Fardin, 1976
   
• « La vengeance de Mama », Paris : Ollendorf, 1902 ; Port-au-Prince : Ed. Fardin, 1974
• « Marilisse », Paris : Ollendorff, 1903 ; Port-au-Prince : Éd. Fardin, 1976 ; Presses nationales d'Haïti (L'intemporel), 2005