Kafka m'a dit (nouvelles) /
Gary Klang. - Rosemère (Québec) :
Humanitas, 2004. - 103 p. ; 23 cm.
ISBN 2-89396-254-8
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À Paris, en
Bretagne ou à Montréal, les exilés de
Gary Klang se heurtent aux aspérités d'un monde
où le danger semble moins immédiat que dans
l'île natale, mais où manquent
irrémédiablement une douceur, des couleurs, des
odeurs, des bruits … Loin du soleil, dans un monde beau
et triste, ces exilés font gauchement
l'expérience d'une solitude toujours amère,
même partagée.
Quand la part du
rêve est ailleurs, les projets tournent à la
chimère et la vie s'enlise en vains ressassements que peine
à conjurer le souvenir d'un vers de Saint-John
Perse — “ Poète est
celui-là qui rompt pour nous
l'accoutumance ”.
En écho
à ces destins contrariés, une nouvelle
— La chute du mur —
évoque la déchéance de Monsieur
Louis Chalomé qui n'a pas quitté
l'île et, au prix d'accomodements avec sa conscience et les
pouvoirs, finit par devenir “ un vrai
bourgeois de Port-au-Prince ”.
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EXTRAIT |
Il neigeait sur Montréal que le verglas
changeait en patinoire. On avait l'impression d'avancer par miracle et
je regrettais les plages de sable chaud et les rues de Port-au-Prince,
malgré la crasse et la misère. Qui aurait dit
qu'un jour j'habiterais ce pays, moi fils du Soleil et des
bougainvillées en fleurs ? Mais malgré
le risque de me casser une jambe, j'allais comme chaque samedi
à mon rendez-vous de La Brûlerie.
Depuis des années, quelques amis et moi nous nous
réunissions une fois par semaine pour parler de tout et de
rien et rappeler le bon vieux temps qui n'avait rien de bon.
☐ La
Brûlerie,
p. 77
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Monologue pour une scène vide »,
Montréal : Dialogue Nord-Sud, 2013
- « Toute
terre est prison »,
Montréal : Mémoire d'encrier, 2010
- « Il
est grand temps de rallumer les
étoiles »,
Montréal : Mémoire d'encrier, 2007
- « Elle
n'avait peur de rien », in Une
journée haïtienne,
textes réunis et présentés par Thomas
C. Spear,
Montréal : Mémoire d'encrier ;
Paris :
Présence africaine, 2007
- « Les
chiens noirs », Montréal : Plume
et encre (Vous m'en direz des nouvelles, 7), 2006
- « Un homme seul est toujours en mauvaise
compagnie »,
Montréal : Mémoire d'encrier, 2005
- « La
terre est vide comme une
étoile », Rosemère (Québec) : Humanitas, 2000
- « La
vraie vie est absente », Rosemère (Québec) : Humanitas, 2000
- « Je
ne veux pas mourir chauve à
Montréal », Rosemère (Québec) : Humanitas, 1999
- « L'adolescent
qui regardait passer la vie », Rosemère (Québec) : Humanitas, 1998
- « L'île
aux deux visages », Rosemère (Québec) : Humanitas, 1997
- « Moi
natif natal [suivi de] Le temps du vide »,
Montréal : Humanitas, 1995
- « Je
veux chanter la mer [suivi de] Les fleurs ont la saveur de
l'aube », Montréal : Humanitas,
1993
- « Ex-île », La Tronche : La Vague à
l'âme, 1988 ; Rosemère
(Québec) :
Humanitas, 2003 ; Montréal :
Mémoire d'encrier, 2012
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- Gary
Klang et Anthony Phelps, « Haïti !
Haïti ! »,
Montréal : Libre
expression, 1985 ; réédité
sous le titre
« Le massacre de
Jérémie :
opération vengeance »,
Montréal :
Dialogue Nord-Sud, 2014
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Sur
le site « île
en île » :
dossier Gary Klang |
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mise-à-jour : 6 mai
2018 |
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