James L. Yarnall

Recreation and idleness : the Pacific travels of John La Farge

Vance Jordan Fine Art Inc.

New York, 1998
bibliothèque insulaire

      

peintres des îles

parutions 1998

Recreation and idleness : the Pacific travels of John La Farge / James L. Yarnall. - New York : Vance Jordan Fine Art Inc., 1998. - 194 p. : ill. ; 28 cm.

Au regard de la postérité, John La Farge (1835-1910) a eu la malchance de visiter Tahiti quelques semaines avant l'arrivée de Paul Gauguin : il s'en faut de quatre jours qu'ils ne se croisent en rade de Papeete, l'Américain en route pour les Fidji, le Français débarquant de la Vire pour son premier séjour polynésien. Deux hommes si différents pouvaient-ils se rencontrer ?

James Yarnall qui, par ailleurs, travaille à l'établissement du catalogue raisonné de l'œuvre de La Farge livre ici un aperçu très complet de son périple océanien. Le peintre accompagnait son ami Henry Adams qui voyageait pour tenter de soulager la douleur causée par le suicide de sa femme. Au départ de San Francisco, les deux amis s'étaient arrêtés aux îles Hawaii (septembre 1890), puis aux Samoa (octobre 1890 - janvier 1891), à Tahiti (du 4 février au 5 juin 1891) et, pour finir, aux îles Fidji (du 16 juin au 23 juillet 1891).

Si, dans sa correspondance, Adams n'hésite pas à faire allusion à la paresse de son compagnon de voyage, la moisson reste quantitativement appréciable et constitue aujourd'hui un précieux témoignage sur l'état des lieux il y a un siècle : les îles du Pacifique vues par un respectable citoyen de la côte est des Etats-Unis.

A son retour, La Farge souhaite montrer son travail à un large public. En 1895, il expose ses Records of travel dans la galerie new-yorkaise de Durand-Ruel ; quelques mois plus tard, grâce à la complicité de Puvis de Chavannes, il est invité à participer sur le même thème au fameux Salon. Cruelle ironie, cette même année, Gauguin avait sans succès souhaité y montrer son Oviri !

L'exposition parisienne de John La Farge se solda par un échec. Sa peinture pourtant n'avait rien pour heurter les goûts et les habitudes des visiteurs du Salon ; lui-même était honorablement connu des milieux artistiques, et aurait du tirer profit de ses bonnes relations avec Puvis de Chavannes. Le public parisien de l'époque était-il réfractaire au mirage océanien ?

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • James L. Yarnall, « John La Farge watercolors and drawings » Yonkers (N.Y.) : Hudson river museum, 1990
  • James L. Yarnall, « John La Farge, a biographical and critical study », Farnham (England), Burlington (Vermont) : Ashgate, 2012
  • Elisabeth Hodermarsky, « John La Farge's second paradise : voyages in the South Seas, 1890-1891 » with essays by Elizabeth C. Childs and John Stuart Gordon, New Haven : Yale university press, 2010

mise-à-jour : 25 octobre 2017

   ACCUEIL
   BIBLIOTHÈQUE INSULAIRE
   LETTRES DES ÎLES
   ALBUM : IMAGES DES ÎLES
   ÉVÉNEMENTS

   OPINIONS

   CONTACT


ÉDITEURS
PRESSE
BLOGS
SALONS ET PRIX