La secte de la
virginité / Fahoudine Ahamada-M'zé. - Saint
Michel-l'Observatoire : Kwanzaa éd., 2007. -
119 p. ; 19 cm. - (Bandeau noir).
ISBN
978-2-916917-00-9
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9ème
édition du Prix du Livre Insulaire : Ouessant 2007 |
livre en
compétition |
NOTE DE L'ÉDITEUR
: La Secte
de la Virginité
relate l’histoire d’une femme : femme
à venir
sous les traits de Ndjazi, femme avortée sous le
caractère de la Toute-petite-fille, femme incertaine sous
les
balbutiements d’Anissa, femme à libérer
sous la
hargne de Loudi, à moins que tous ces personnages ne soient
qu’une seule et même femme :
l’adolescente
comorienne.
L’auteur
nous offre un voyage passionnant à travers la
société comorienne, un récit
tantôt
poignant, tantôt surprenant voire déroutant. Il
cherche,
au risque de déranger, à briser de nombreux
tabous. Ainsi
en parlant des recoins sombres que toute société
s’attache à feindre d’ignorer, il veut
contribuer
à sa manière à y ramener un peu de
lumière.
Loin de lui toute prétention, il alerte, il crie au danger,
un
danger que nombreux ont déjà croisé.
La Secte de la Virginité est le premier volet d’un triptyque intitulé L’Echo mort ; devraient suivre La Prostitution en Héritage et L’Enfant meuble.
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SOEUF ELBADAWI :
[…]
[Fahoudine Ahamada-M'zé] affirme que le sexe
ravagé des
jeunes filles en fleur n'est que le miroir
déformé d'une
société malade d'elle-même, qui croule
sous le
poids de sa tradition. D'un bout à l'autre de sa
chaîne
d'existence, les femmes dont il parle subissent le choc des
décisions du groupe. Une femme (« la
Comorienne ») à destinée
rompue, et ce, bien
avant sa naissance, dans la mesure où les astres se chargent
de
déterminer son avenir sur l'autel du machisme insulaire.
Fille
d'une communauté sacralisant la virginité
(« qui troque inexorablement une vie, une jeunesse
et une
vieillesse pour une goutte de sang nuptial »),
fonctionnant
telle une secte (« les mythes traditionnels et
religieux
sont là pour servir de bâton au berger fossoyeur
de
vagins ») et contre laquelle le poète le
plus
détraqué, qu'il se nomme Loudi ou Assad M. ou
encore
l'Araignée, ne peut rien. Un roman qui rompt avec le
fatalisme
des situations et l'amertume des destins.
[…]
→ Africultures, 22 novembre 2007 [en ligne]
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EXTRAIT |
Le
regret est le premier sentiment de la Comorienne face à la
vie : être née fille dans une
communauté
où la virginité est sacrée. La
calamité de
voir le jour dans cette secte qui pose sur d'aussi faibles
épaules l'honneur de toute une famille, qui troque
inexorablement une vie, une jeunesse et une vieillesse pour une goutte
de sang nuptial ; fruit mûr de ce rituel que l'homme
impose
afin de garder la place primordiale dans l'univers intime de la femme.
Sa meilleure alliée derrière laquelle il se cache
pour
imposer sa surprenante domination : l'une des rares qui
s'appuie
directement et principalement sur ses victimes. Les mythes
traditionnels et religieux sont là pour servir de
bâton au
berger fossoyeur de vagins. Voilà où
mène la
logique masculine, cette stupidité qui exige des jeunes
filles
vierges jusqu'au mariage. Les victimes d'hier devenues parents
perpétuent la spirale, cloîtrant la fille
dès seize
ans.
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pp. 42-43 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « L'honneur
des lâches », Levallois-Perret :
Éd. de la Lune, 2007
- « La
prostitution en héritage », Saint
Michel-l'Observatoire : Kwanzaa éd., 2007
- « L'enfant
meuble »,
Saint Michel-l'Observatoire : Kwanzaa éd.
(à paraître)
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mise-à-jour : 21
août 2007 |
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