Louis Brauquier

Je connais des îles lointaines (poésies complètes) éd. présentée par Olivier Frébourg

La Table ronde - La Petite vermillon, 221

Paris, 2018
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errances
parutions 2018
Je connais des îles lointaines : poésies complètes / Louis Brauquier ; éd. présentée par Olivier Frébourg. - Paris : La Table ronde, 2018. - 565 p. ; 18 cm. - (La Petite vermillon, 221).
ISBN 978-2-7103-8793-0
NOTE DE L'ÉDITEUR : Il existe une légende autour de Louis Brauquier comme autour de Levet, de Toulet et de Larbaud. (…) Loin des modes, des écoles et des engouements de son époque, cet homme libre, fier de son métier de négociant, consacra sa poésie au monde maritime, au mouvement des navires, à l'attente dans les ports et à la vie ailleurs.

Dans son Voyage en Chine, Jules Roy a écrit : « Mon ami Brauquier … connaissait la gloire d'être l'un des plus grands poètes vivants méconnus et s'en trouvait orgueilleusement bien … »
 
Louis Brauquier s'impose aujourd'hui comme l'un des plus attachants nomades de la poésie française.

Marseillais, lecteur de Pythéas, ami de Saint-John Perse, Louis Brauquier (1900-1976) a travaillé comme agent des Messageries Maritimes à Sydney, Nouméa, Alexandrie, Djibouti, Shanghaï et Diégo-Suarez.

La poésie de Louis Brauquier s'établit dans le flux mouvant de la rencontre entre deux mondes, celui des racines — Marseille —, celui de la mer et des en-allées, où les îles se dessinent à l'horizon, en Méditerranée — J'ai aimé les Baléares, au cœur du Pacifique — Et Huahiné, la nuit, Soir à Nouméa, dans l'océan Indien — J'ai reçu de Rabearivelo, aux Philippines, à Ceylan, Zanzibar ou Tahiti …

Le nageur épuisé sent qu'il n'atteindra pas
L'île invisible d'où les voix de femmes s'élèvent
Dans l'aube obscure où, à peine, blanchit la mer.

Souvenir des sirènes, p. 456
EXTRAIT

Alors, les oiseaux froids émigrent vers les Iles
Malheureuses, dérivantes sur l'Atlantique,
Sous leur suaire de brouillards, dont les navires,
Aveugles, traversent la frange à la corne à brume.

Ah ! encore une fois, entendre ces appels
Dans l'inquiétude inavouée des basses terres,
Angoissants, angoissés, par une longue nuit,
Peut-être sans lendemain.

Peut-être sans lendemain. Et le vent de la mer
— Qui parle, se répète et n'écoute jamais —
De ses doigts gantés de glace touchant les harpes
De la tempête, poussait au large, le tonnerre
Irresponsable de grandes paroles émergées.

p. 460

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Je connais des îles lointaines », Paris : La Table ronde, 1994 ; La Table ronde (La Petite vermillon), 2000 
  • « Et l'au-delà de Suez », Aix-en-Provence : Éd. de la revue Le Feu, 1922
  • « Le bar d'escale », Aix-en-Provence : Éd. de la revue Le Feu, 1926
  • « Eau douce pour navires », Paris : Gallimard, 1930
  • « Pythéas », Marseille : Éd. Cahiers du Sud, 1931
  • « Le pilote », Tunis : Éd. des mirages, 1935
  • « Liberté des mers », Alger : Éd. Edmond Charlot, 1941 ; Paris : Gallimard, 1950
  • « Feux d'épaves », Paris : Gallimard, 1970
  • « Hivernage », Marseille : Coll. Sud, 1978
  • « Peindre », Marseille : Michel Schefer, 1982
  • « Escales » photographies et correspondance de Louis Brauquier sélectionnées par Michel Schefer, Marseille : Images en manœuvres, 2005
  • Gilles Bourdy, « Ballade avec Louis Brauquier », Saint-Mitre-les-Remparts : chez l'auteur, 2012
→ Jean-Claude Izzo, « Louis Brauquier, Gabriel Audisio » entretien recueilli par Thierry Fabre, La Pensée de midi, 2001/1, pp. 90-93 [en ligne]
→ Alain Paire, « Saint-John Perse et Louis Brauquier », Souffle de Perse, 16, 2016 [en ligne]
Plus d'information sur Louis Brauquier et son œuvre : http://brauquier.free.fr/

mise-à-jour : 28 juin 2018
Louis Brauquier : Je connais des îles lointaines
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