L'île des
rêves écrasés / Chantal T.
Spitz ; préface de Jean Marius Raapoto. -
Papeete : Les Éd. de la Plage, 1991. -
189 p. ; 21 cm.
ISBN 2-908405-24-5
|
| 1991 — Enfin un roman polynésien ! | |
NOTE
DE L'ÉDITEUR :
Un
langage qu'avait pressenti Segalen, un langage “ maohi ” à la
sensualité poétique qui nous rappelle que notre “ pito ” nous rattache
à la Terre Mère. Chantal Spitz nous
emmène à la découverte de
l'âme
maohi en recherche de son identité et de sa culture
noyées par l'apport “ papaa ”.
Cette
œuvre forte et violente, vibrante de
sensibilité, va trouver une place d'honneur dans la liste
des livres
écrits sur la Polynésie.
Un roman
enrichissant et captivant.
❙ | Chantal
Spitz est née en 1954 à Paofai où elle grandit
dans la famille de sa mère. Maman de trois garçons.
Quitte l'agitation de Tahiti pour se plonger dans la magie du motu
Maeva à Huahine. Elle vit dans un fare niau sur la plage,
isolée du monde. Le vent de la mer et de la terre lui chante les
paroles du premier roman māʻohi au creux du ventre. |
|
JEAN MARIUS RAAPOTO : […]
La
démarche de Chantal m'a ému, dans la mesure
où
elle est solitaire. L'écriture est toujours un parcours
solitaire, me dira-t-on. Certes oui. Mais c'est avant tout une
réponse qu'elle se donne à elle-même,
dans une
démarche personnelle, menée dans la solitude et
le doute,
et qui voit aujourd'hui un premier aboutissement …
comme un
enfantement.
Aussi tout
le bonheur que je lui souhaite … c'est qu'il y en
ait d'autres …
☐ Préface, p. 2
|
EXTRAIT |
Emere est silencieuse depuis la nouvelle. Elle
sait, elle qui connaît la puissance d'argent de Charles
Williams, que le destin de Ruahine est décidé.
Que rien ne pourra arrêter le projet fou du pouvoir central.
Elle a assumé sa passion pour Tematua, défiant
l'ordre de la société, forte du bonheur intense
de vivre avec lui, de porter ses enfants, de les mettre au monde et
d'en faire homme et femmes. Elle ne peut lutter contre la
déraison. Emere-Espérance devient
Emere-Désespérance. Emere-Tout cœur
devient Emere-Rancœur.
☐ p. 95
|
|
COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « L'île
des
rêves écrasés »,
Papeete : Au Vent
des îles, 2003, 2007, 2015
- « Island
of shattered
dreams » translated by Jean Anderson,
Wellington : Huia
publishers, 2007
|
- « Hombo : transcription d'une
biographie », Papeete : Te Ite,
2002 ; Papeete : Au Vent des îles, 2012
- « Où
en sommes-nous cent ans après la question posée
par Gauguin " D'où venons-nous ? Que
sommes-nous ? Où
allons-nous ? " », in :
Riccardo Pineri (éd.), Paul Gauguin,
héritage et confrontation, Actes du
colloque organisé par l'Université de la
Polynésie française 6, 7 et 8 mars 2003,
Papeete : Le Motu, 2003
- « Pensées
insolentes et inutiles », Papeete : Te Ite,
2006
- « Elles,
Terre d'enfance, Roman à deux encres »,
Papeete : Au Vent des îles, 2011
- « Cartes
postales », Papeete : Au Vent des
îles, 2015
- « Et la mer pour demeure », Papeete : Au Vent des
îles, 2022
|
- Audrey Ogès, « Violences
coloniales et écriture de la transgression : étude
des œuvres de Déwé Görödé et
Chantal Spitz », Paris : L'Harmattan, 2016
- Béatrice
Sudul, « L'écrit en filigrane, regard sur
deux romans polynésiens », in Jean
Bessière et Sylvie André (dir.), Littératures du
Pacifique insulaire, Paris :
Honoré Champion (Bibliothèque de
littérature
générale et comparée, 114), 2013
|
Sur le site « île en
île » : dossier Chantal Spitz |
|
|
mise-à-jour : 9 novembre 2022 |
|
|
|