parutions 2004

NOTE DE L'ÉDITEUR : Kikolo le saint qui ne boit pas d'eau mais suinte du miel, l'âme de Grosventre volatilisée par un cadavre dont il est tombé amoureux, Rozé envoûté par un pigeon blanc, les Daïnes nues, la nuit, se vêtant des cendres des morts …

Autant de rencontres fabuleuses et poétiques auxquelles nous convie Vinod Rughoonundun. Fortement imprégnés de culture mauricienne, ces personnages colorés et fantastiques s'infiltrent dans notre imaginaire et ne nous quittent plus.

Poète enraciné dans les mots et l'insularité, Vinod Rughoonundun nous livre dans cette série de nouvelles une île Maurice mythique, tendue tout entière dans son désir de l'ailleurs.

RFI, 4 février 2005 : Ces nouvelles sont de véritables bijoux où l'imagination foisonnante et inventive du poète de Mémoire d'étoile de mer (1993) réussit à évoquer la mort sous des aspects souvent inédits et aberrants (…) L'art de Rughoonundun est d'avoir su condenser en fables efficaces, à la manière d'un Edgar Poe qui, lui aussi, était passé de la poésie aux nouvelles, ces dilemmes réels des sociétés (multiculturelles) en devenir.

☐ Tirthankar Chanda — texte intégral sur le site RFI.

EXTRAIT

Le soir était à l'été. Comme un souffle pur venu d'ailleurs, l'air frais dévalait la montagne et se glissait par la porte ouverte. Tapi au pied du Pouce et bordant la rivière, le village de Moka n'était que fraîcheur à cette heure silencieuse. Un vent léger et constant l'enveloppait de son souffle toute la nuit durant. ☐ L'Amante, p. 57