Manuel Vázquez Montalbán

Les mers du Sud

10/18 - Grands détectives

Paris, 1999

bibliothèque insulaire

   
îles noires
parutions 1999
Les mers du Sud / Manuel Vázquez Montalbán ; trad. de l'espagnol par Michèle Gazier. - Paris : 10/18, 1999. - 315 p. ; 18 cm. - (Grands détectives).
ISBN 2-264-02987-0
Piú nessuno mi porterá nel sud.

Salvatore Quasimodo, Lamento per il Sud

GEORGES TYRAS
: (…)

Les mers du Sud, (…) est en substance le récit de l'enquête menée par Pepe Carvalho, à la demande des proches, sur la disparition d'un riche promoteur immobilier. Carlos Stuart Pedrell est en effet retrouvé lardé de coups de couteau dans un terrain vague de la banlieue nord de Barcelone, alors que tout le monde le croyait parti rééditer le rêve de Gauguin sur les rives de quelque séduisante marquise. Qu'a fait Stuart Pedrell pendant l'année de sa disparition ? Il avait bien acheté un billet pour la Polynésie, mais ne s'en est pas servi. Ses deux associés ne peuvent que confirmer les rêves de fuite dans les mers du Sud ; son ancienne maîtresse n'en sait pas davantage ; une jeune lycéenne, aimée le temps d'une liaison de substitution, a refusé de l'accompagner dans son évasion. En fait, l'indice le plus suggestif reste le vers, « Piú nessuno mi porterá nel sud »,  retrouvé sur le cadavre.

(…)

Les îles de béton des mers du Sud, in Françoise Létoublon (éd.), « Impressions d'îles », pp. 189-190
EXTRAIT Un prospectus en anglais attira l'attention de Carvalho :
“ I read, much of the night, and go south in the winter. ” 1

Et dessous :
“ Ma quando gli dico
ch'egli (è) tra i fortunati che an visto l'aurora
sulle isole piu belle (della) terra
al ricordo sorride e risponde che il sole
si levaba che il giorno era vecchio per loro. ” 2

Enfin :
“ Piú nessuno mi porterá nel sud. ” 3

Le détective traduisit mentalement :

“ Je lis jusqu'à la tombée de la nuit, et l'hiver je pars en voyage vers le sud. ”

“ Mais quand je lui dis
qu'il compte au nombre des bienheureux qui ont vu l'aurore
sur les îles les plus belles du monde
il sourit à ce souvenir et répond que lorsque le soleil se levait, le jour était déjà vieux pour eux. ”

“ Désormais personne ne m'emmènera vers le sud. ”

pp. 44-45
       
1. T. S. Eliot, The waste land
2. Cesare Pavese, I mari del sud
3. Salvatore Quadimodo, Lamento per il sud
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Los mares del Sur », Barcelona : Planeta, 1979
  • « Marquises si vos rivages » trad. de Michèle Gazier, Paris : Le Sycomore, 1980
  • « Les mers du Sud » trad. de Michèle Gazier, Paris : Union générale d'éditions (10/18, 1907), 1988 ; Paris : Points (Points, P2531), 2011

mise-à-jour : 12 juillet 2012

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