La peau froide / Albert
Sánchez Piñol ; trad. du catalan par
Marianne Millon. - Arles : Actes sud, 2004. -
270 p. ; 22 cm. - (Lettres hispaniques).
ISBN 2-7427-5163-7
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : Sur un îlot perdu de
l'Atlantique sud, deux hommes barricadés dans un phare
repoussent les assauts de créatures à la peau
froide. Ils sont frères par la seule force de la mitraille,
tant l'extravagante culture humaniste de l'un le dispute au pragmatisme
obtus de l'autre. Mais une sirène aux yeux d'opale
ébranle leur solidarité belliqueuse.
Comme les grands romanciers du
XIXe siècle dont il est
nourri — Conrad, Lovecraft ou
Stevenson —, l'auteur de La Peau froide
mêle aventure, suspense et fantastique. Et, dans la droite
lignée de ses prédécesseurs, c'est
l'étude des contradictions et des paradoxes du comportement
humain qui fonde ce roman, véritable jeu de miroir aux
espaces métaphoriques.
Les protagonistes pensent
être au “ cœur des
ténèbres ” quand les
ténèbres sont dans leur cœur.
Civilisation contre barbarie, raison contre passion, lumière
contre obscurité : autant de pôles
magnétiques qui s'attirent et se repoussent dans une
histoire parfaitement cyclique, car l'homme toujours obéit
aux mêmes craintes, aux mêmes désirs
ataviques. Et depuis la nuit des temps, c'est, à la
vérité, la peur de l'autre
— plutôt que l'autre —
qui constitue la plus dangereuse des menaces, le plus monstrueux des
ennemis.
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Né
à Barcelone en 1965, Albert Sánchez
Piñol est
anthropologue. Il est l'auteur d'un essai et d'un recueil de nouvelles.
La
Peau froide, qui a reçu le prix Ojo
Crítico de Narrativa 2003, est en cours de traduction dans
une quinzaine de langues. |
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CORINNE
BOURBEILLON : […]
On songe à
Lovecraft […] mais il y a aussi du Conrad et du Stevenson
dans cette robinsonnade de cauchemar, qui plonge dans les gouffres les
plus obscurs de la nature humaine. Malgré leur
détestation réciproque, le climatologue et le
gardien de phare doivent s'unir face à la horde des
envahisseurs qui déferlent, toujours plus nombreux, des
ténèbres marines. L'hiver austral s'installe, et
les deux hommes, réfugiés dans leur
phare-forteresse, massacrent à n'en plus finir ces
créatures des profondeurs qui les
terrorisent … L'angoisse le dispute à la
folie meurtrière.
Incisif et glaçant,
La Peau froide ne se contente pas
d'être un conte fantastique. L'auteur, avec un art
consommé du suspense, y dissèque la peur de
l'autre, la violence de nos instincts, l'engrenage absurde et cruel de
la guerre.
☐ Ouest-France, 21
novembre 2004
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « La
pell freda », Barcelona : La Campana, 2002
- « La
peau froide », Arles : Actes sud (Babel,
781), 2006
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mise-à-jour : 2
avril 2018 |
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