Creole
renegades : rhetoric of betrayal and guilt in the Caribbean
diaspora / Bénédicte Boisseron. - Gainesville :
University press of Florida, 2014. - XII-223 p. ; 24 cm. ISBN 978-0-8130-4979-3
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OVERVIEW : In Creole Renegades,
Bénédicte Boisseron looks at exiled Caribbean authors
— Edwidge Danticat, Jamaica Kincaid, V. S. Naipaul,
Maryse Condé, Dany Laferriére, and more —
whose works have been well received in their adopted North American
countries but who are often viewed by their home islands as sell-outs,
opportunists, or traitors.
These expatriate and
second-generation authors refuse to be simple bearers of Caribbean
culture, often dramatically distancing themselves from the postcolonial
archipelago. Their writing is frequently infused with an enticing sense
of cultural, sexual, or racial emancipation, but their deviance is not
defiant.
Underscoring the typically ignored contentious
relationship between modern diaspora authors and the Caribbean,
Boisseron ultimately argues that displacement and creative autonomy are
often manifest in guilt and betrayal, central themes that emerge again
and again in the work of these writers.
Bénédicte Boisseron is associate professor of French and Francophone studies at the University of Montana. She is the coeditor of Voix du monde: Nouvelles francophones.
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| It should give you not only comfort, but a sense of cultural obligation, to feel that you are an important part of the Caribbean as external frontier.
George Lamming, « Concepts of the Caribbean » cité en épigraphe |
En inscrivant son travail dans le cadre des études post-coloniales,
Bénédicte Boisseron (née en France d'un
père d'origine martiniquaise et d'une mère
métropolitaine) scrute les œuvres d'écrivains
caraïbéens francophones et anglophones qui ont choisi, bon
gré mal gré, de vivre et d'écrire loin de leur
terre natale, en Afrique, en Amérique du Nord ou en Europe.
Le
premier chapitre porte sur l'aventure humaine et professionnelle
d'Anatole Broyard, écrivain et journaliste américain qui
avait occulté la part noire de ses origines décidant de
passer pour Américain plutôt qu'Afro-Américain. La
suite de l'ouvrage est consacrée à Maryse Condé
(chapitre 2), Edwige Danticat et Dany Laferrière (chapitre 3),
V.S. Naipaul et Jamaica Kincaid (chapitre 4). Un dernier chapitre, qui
questionne plus largement la relation des écrivains de la
Caraïbe avec leur terre natale et la ou les langue(s) qui y sont
pratiquée(s), fait référence aux œuvres
d'Aimé Césaire et Frantz Fanon, d'Edouard Glissant, de
Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant (entre autres).
L'ouvrage
est, de bout en bout, riche d'informations et d'analyses, souvent
provocantes et souvent pertinentes, sur les écrivains de la
diaspora caraïbe. Mais sans même chercher à
récuser certains jugements sévères de l'auteur, on
peut s'interroger sur le curieux paradoxe qui, en imposant aux
écrivains de la diaspora caraïbe un devoir de
reconnaissance envers leur terre natale — a sense of cultural obligations, pour
citer les termes empruntés à George
Lamming — que n'ont pas à supporter les
écrivains issus des cultures dites dominantes, leur assignerait
de fait un statut en marge de ce qu'il est convenu d'appeler littérature.
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CONTENTS |
Introduction : The second-generation Caribbean diaspora
- Anatole Broyard : racial betrayal and the art of being creole
- Maryse Condé's Histoire de la femme cannibale : coming out in the French Antilles
- Edwige Danticat and Dany Laferrière : parasitic and remittance diaspora
- V.S. Naipaul and Jamaica Kincaid : rhetoric of national dis-allegiance
- Creole versus bossale renegade : « turfism » in the black diaspora of the Americas
Notes, Bibliography, Index |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- Bénédicte Boisseron et Frieda Ekotto (éd.), « Voix du monde : nouvelles francophones », Pessac : Presses universitaires de Bordeaux, 2011
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mise-à-jour : 20 octobre 2014 |
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