Ainsi parlait Zarathoustra /
Friedrich Nietzsche ; textes et variantes établis
par Giorgio Colli et Mazzino Montinari ; trad. de l'allemand
par Maurice de Gandillac. - Paris : Gallimard, 1985. -
507 p. ; 18 cm. - (Folio essais, 8).
ISBN 2-07-032285-8
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Les
îles auxquelles rêvait Nietzsche étaient
nécessairement au Sud, indissociables de la culture
méditerranéenne, et de son climat.
En avril 1882, il est en Sicile d'où il écrit son
bonheur à Peter Gast : “ Je
suis arrivé à mon bout du monde où,
selon
Homère, le bonheur est censé habiter. Au vrai, je
n'ai
jamais été d'aussi belle
humeur … ” 1
Au début de l'année 1888, il projette un
séjour en Corse
et tente de convaincre son ami : “ la
grande humilité du mode de vie corse, la
simplicité des
mœurs devrait être bénéfique
à des
gens comme nous. Et — ce qu'on peut être
loin
là-bas de la modernité !
Peut-être que
là-bas l'âme se purifie et se fortifie et devient
plus
fière … ” 2
Les Iles
Fortunées
sont derrière la ligne d'horizon
— où proche
et lointain se fondent comme rêve et
réalité.
1. |
“ Lettres à Peter Gast ”, Monaco :
Éd. du Rocher, 1958 (tome 2, p. 98) |
2. |
“ Dernières lettres ”,
Paris : Rivages, 1989 (p. 58) |
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EXTRAITS |
Trop lente m'est la course de tout
discours : — c'est sur ton char que je bondis,
tempête ! Et toi aussi, de ma malice te veux
fouetter !
Comme un cri et comme une clameur de joie, sur de vastes mers je veux
voyager, jusqu'à ce que je trouve les Iles
Fortunées où demeurent mes amis —
Et, parmi eux, mes ennemis ! Comme j'aime à
présent tout un chacun, pourvu que de lui parler j'aie le
droit ! Mes ennemis eux-mêmes sont du ressort de ma
béatitude.
☐
“ L'enfant
au miroir ”,
pp. 108-109 |
“ Faut-il que j'aille encore
chercher mon heur ultime aux îles Fortunées, et
loin parmi des mers immémoriales ?
Mais tout est pareil, rien ne vaut la peine, inutile de chercher, il
n'est plus même d'îles
Fortunées ! ” — —
Ainsi
soupirait le devin ; mais lorsqu'il fut à son
soupir
dernier, Zarathoustra avait repris
sérénité et
assurance, comme celui qui d'un gouffre profond à la
lumière vient. “ Non !
Non ! Trois fois
non ! cria-t-il d'une voix forte, et se lissait la barbe.
— Cela, je
le sais mieux ! Il est encore des îles
Fortunées ! ”
☐
“ Le
cri de détresse ”,
p. 295 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Also
sprach Zarathustra, ein Buch für Alle und
Keinen »
Bd. I, Chemnitz : Ernst Schmeitzner, 1883
- « Also
sprach Zarathustra, ein Buch für Alle und
Keinen »
Bd. II, Chemnitz : Ernst Schmeitzner, 1884
- « Also
sprach Zarathustra, ein Buch für Alle und
Keinen »
Bd. III, Chemnitz : Ernst Schmeitzner, 1884
- « Also
sprach Zarathustra, ein Buch
für Alle und Keinen »
Bd. IV, Leipzig : [Privatdruck], 1885
|
- « Ainsi
parlait Zarathoustra, un livre qui est pour tous et qui n'est
pour
personne » textes et variantes établis
par Giorgio
Colli et Mazzino Montinari, trad. de l'allemand par Maurice de
Gandillac, Paris : Gallimard, 1971
|
- « Ainsi
parlait Zarathoustra, un livre pour tout le monde et
personne » trad. par Henri Albert, Paris :
Mercure de France, 1898
- « Ainsi
parlait Zarathoustra » trad. par Maurice Betz,
Paris : Gallimard, 1936
- « Ainsi parlait
Zarathoustra » trad. par Geneviève
Bianquis, Paris : Aubier, 1946
- « Ainsi
parlait Zarathoustra » trad. par Marthe Robert,
Paris : Club français du livre, 1958
- « Ainsi
parlait Zarathoustra, un livre pour tous et pour
personne » trad. par Georges-Arthur Goldschmidt,
Paris : Le Livre de poche, 1972
- « Ainsi
parla Zarathoustra, un livre pour tous et pour
aucun » trad. par Maël Renouard,
Paris : Payot & Rivages, 2002
- « Ainsi
parlait Zarathoustra » trad. par Hans Hildenbrand,
Paris : Kimé, 2012
|
- «
Aurore, pensées sur les préjugés
moraux »
textes et variantes établis par Giorgio
Colli et Mazzino Montinari, trad. de l'allemand par Julien Hervier,
Paris : Gallimard, 1970
- « Dernières lettres »,
Paris : Rivages (Petite bibliothèque), 1989
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mise-à-jour : 20
décembre 2017 |
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