Le Pilou, moment culminant de
la société / Maurice Leenhardt ;
précédé de Fêtes
et danses / Fritz Sarasin et de Funérailles
et deuil / Paul D. Montague ;
présentation, traduction et notes de Raymond Ammann et
Bernard Gasser ; illustrations par Adrien Millet. -
Nouméa : Grain de Sable, 1998. -
73 p. : ill. ; 15 cm. - (Chemin de
paroles).
ISBN 2-84170-053-4
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : “ Nos
fêtes, disait Maurice Leenhardt, sont le
mouvement de l'aiguille qui sert à lier les parties
de la toiture pour ne faire qu'un seul toit, qu'une seule
parole. ”
Trois regards sur le pilou,
cérémonie et danse traditionnelle de
Nouvelle-Calédonie. Pour la première fois, les
textes traduits de deux ethnographes accompagnent le texte classique de
Maurice Leenhardt.
❙ | Maurice
Leenhardt (1878-1954) fut missionnaire protestant en
Nouvelle-Calédonie avant de consacrer la seconde partie de sa
vie à étudier et faire connaître les Canaques et
leur société. “ En Maurice Leenhardt, c'est le
missionnaire qui explique le savant ”. — Robert
Becker, “ Maurice Leenhardt, le missionnaire ”, Journal de la Société des Océanistes, tome 10, 1954, pp. 11-27 [en ligne] |
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PIERRE
MÉTAIS
: […]
Le
pilou est, pour la première fois, analysé en son
essence
profonde. L'on avait, avec Baudoux, participé avec
intensité à son extraordinaire dynamisme,
à
l'étrange et effrayante manifestation de puissance, proche
de
l'activité guerrière, à la recherche
de prestige,
au potlach qu'il constituait. Le Père Lambert avait
décrit sans employer le mot son caractère total
(il
implique danse et commerce), agonistique, ses liens avec le deuil. Il
importait, après eux, de déterminer sa structure,
sa
fonction dans la vie sociale, le sens de ses divers moments, le
rôle des choses, des gens, de rechercher ses liens avec le
mariage, l'initiation, la mort, de montrer qu'il était lui
aussi
une « genèse », une
réfection des
liens avec le monde ancestral, les complémentaires
utérins, le moment le plus dynamique par lequel une
société se recrée, refait son
unité par
l'hommage aux morts et aux utérins.
[…]
→ “ L'œuvre
ethnologique et sociologique de Maurice Leenhardt ”, Journal
de la Société des océanistes, tome 10,
1954, p. 58 [en
ligne]
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- Maurice
Leenhardt, « Le pilou »,
Nouméa : Grain de sable, 1994
|
- Maurice
Leenhardt, « Notes d'ethnologie
néo-calédonienne »,
Paris : Institut d'ethnologie, 1930, 1939, 1980
- Maurice
Leenhardt, « Gens de la
Grande-Terre », Paris : Gallimard, 1937,
1953 ; Nouméa : Éd. du Lagon,
1986
- Maurice
Leenhardt, « Arts de
l'Océanie », Paris :
Éd. du Chêne, 1947
- Maurice
Leenhardt, « Do Kamo : la personne et le
mythe dans le monde
mélanésien », Paris :
Gallimard, 1947, 1971, 1985
|
- Roselène
Dousset-Leenhardt, « A fleur de terre :
Maurice Leenhardt en
Nouvelle-Calédonie », Paris :
L'Harmattan, 1984
- James
Clifford, « Maurice Leenhardt : personne et
mythe en Nouvelle Calédonie »,
Paris : Jean-Michel Place, 1987
- Jean
Guiart, « Maurice Leenhardt : le lien d'un
homme avec un peuple qui ne voulait pas mourir »,
Nouméa : Le Rocher-à-la-voile, 1999
- Frédéric Rognon, « Maurice Leenhardt : pour un destin commun en Nouvelle-Calédonie », Lyon : Olivétan (Figures protestantes), 2018
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mise-à-jour : 20 août 2019 |
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