Henri Buttin

Passeport pour Hoedic, essai sur l'histoire et l'avenir d'une petite île du Ponant

Sté des Écrivains

Paris, 2003

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îles de Bretagne Sud

parutions 2003

5ème édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 2003)
ouvrage en compétition
Passeport pour Hoedic : essai sur l'histoire et l'avenir d'une petite île du Ponant / Henri Buttin ; préface d'Olivier Guichard. - Paris : Sté des écrivains, 2003. - 256 p. ; 21 cm.
ISBN 2-7480-1178-3

NOTE DE L'ÉDITEUR : Petite île du Ponant située comme une sentinelle à l'entrée de la Baie de Quiberon, Hoedic, pendant des siècles propriété de l'Abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys, fortifiée par Vauban en 1795, pillée par les Anglais au milieu du XVIIIe siècle, devint une sorte de territoire neutre sous la Révolution Française. De souveraineté française mais sous contrôle de la Navy, abandonnée par les autorités du continent, l'île, avec la trentaine de familles d'agriculteurs-pêcheurs qui y survivaient misérablement, fut alors prise en charge par le prêtre que le diocèse de Vannes lui avait affecté. Il fut conduit à instaurer sur Hoedic une sorte de théocratie, qui allait présider à son destin jusqu'en 1990 1, un siècle après que l'île ait été érigée en commune. Mais fortement ébranlé par les séquelles de la Grande Guerre, son équilibre socio-économique s'était effondré au début des années 1930.

Hoedic avait alors été la dernière des communes de France à être partiellement dépeuplée par la famine. En 1963, elle allait être la dernière à être électrifiée. En dépit des efforts tentés pour y re-vivifier une société traditionnelle, Hoedic a été depuis livrée à diverses modalités d'un tourisme plus ou moins sauvage. Avec 90 % de sa surface en friche, et des activités concentrées sur quelques semaines à la belle saison, l'île est aujourd'hui en voie d'une dangereuse désertification. Henri Buttin, propriétaire sur l'île et hoedicais d'adoption depuis près d'une quarantaine d'années, complète son exposé de sept mille ans d'Histoire sur l'île en proposant, pour assurer son avenir, un audacieux projet de développement durable. Il a le mérite de poser la problématique de l'île au début du XXIe siècle, et non de l'éluder.
       
1.L'île d'Hoedic fut érigée en commune par une loi de 1891 adoptée, certes, après qu'en la forme ait été respectée la procédure prévue pour une telle décision. Mais tout ce formalisme ne fut qu'une façade. La communauté des îliens demeura sous la tutelle du recteur que lui désignait l'évêque de Vannes. Ce régime qui datait de la Révolution Française ne prit fin qu'en 1990, et le fait ne fut jamais ignoré d'aucune autorité. Sous tous les régimes politiques […] leurs représentants, élus ou fonctionnaires, de passage à Hoedic furent toujours reçus dans la salle à manger du presbytère, jamais dans celle du maire, dont la présence autour de la table du recteur était allégorique. Cette anomalie a sans doute pris fin depuis une douzaine d'années, mais le seul fait qu'il y ait été mis un terme par une décision de l'Evêque de Vannes et non par une décision des autorités politiques constitue, en lui-même, une autre anomalie. — Passeport pour Hoedic,  p. 171.
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Henri et Marie-Paule Buttin, « Le fort d'Hoëdic », Vannes : Imprimerie ouvrière vannetaise, 1988
  • Marie-Paule Buttin, « Hoëdic, l'île aux vents-portants », Paris : Sté des écrivains, 1999

mise-à-jour : 17 décembre 2005

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