Un amour qui
s'étiole / René Vázquez Diáz ; trad.
de l'espagnol (Cuba) par Bernard Michel. - Paris : José
Corti, 2003. - 418 p. ; 18 cm. - (Ibériques).
ISBN 2-7143-0814-7
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NOTE DE L'ÉDITEUR : Avec Un Amour qui s'étiole
René Vázquez Díaz achève superbement
sa trilogie consacrée à Cuba, et prouve sa capacité
à créer des personnages et des situations inoubliables.
Des femmes rebelles, indomptables,
délicieuses. Des chats étranges descendant tout
droit d'une lignée humaine. Des homosexuels libertaires
défendant leur propre espace. Des déments qui portent
en eux l'imaginaire de la mémoire collective cubaine.
Le jeune héros de ce roman est un individualiste forcené,
dangereux, affairé et fourbe … Mais il est aussi
douloureusement lucide, vulnérable et sensuel jusqu'à
la délicatesse. Sa recherche est celle du désespéré
qui veut trouver une image qui rende impossible l'oubli ;
son image est celle de celui qui doute de tout, y compris de
ses propres qualités. Oracio n'accepte pas les vérités
absolues ni les mensonges relatifs. Son malheur est de vouloir
tuer son père et d'aimer toutes les femmes.
En un mot, il est fou.
Mais dans sa belle folie palpitent
les rêves, la nostalgie, l'extravagance, les frustrations
et le charme du malheureux mais admirable peuple cubain.
Avec une langue imaginative et
raffinée, mais à la fois violente et osée,
Vázquez Díaz est « un loup solitaire
réfugié dans le Nord de l'Europe ».
Ce roman est un bel exorcisme
à l'encontre du concept même de solitude.
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FABIENNE DUMONTET : René Vázquez Díaz se moque
bien du soleil des tropiques. C'est la lune maléfique
au-dessus de Cuba qui l'intéresse, et tous les lunatiques
qu'elle patronne : ceux qui décomptent en boucle
les mots de l'hymne national, qui partent en cavale vacciner
gratuitement le peuple contre « la pénurie »,
« le découragement » et « la
luxure » et causent aux affiches de Fidel Castro.
Bref, tous ces originaux que les gens sains aimeraient guérir
« contre leur volonté ».
☐ Le Monde des livres, 9 mai 2003
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- « Un amor que se nos va », Barcelona : Montesinos, 2006
- « L'île du
Cundeamor », Paris : José Corti (Ibériques),
1997 ; José Corti (Les Massicotés, 14), 2005
- « L'ère imaginaire »,
Paris : José Corti (Ibériques), 1999
- « Fredrika
au paradis », Paris : José Corti (Ibériques),
2001
- « Exilia »,
Paris : José Corti (Ibériques), 2004
- « Florina »,
Paris : Calmann-Lévy, 2004
- « Saveurs de Cuba »,
Paris : Calmann-Lévy, 2004
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mise-à-jour : 23 octobre 2009 |
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