Roger Parsemain

Il chantait des boléros

Ibis Rouge

Petit-Bourg (Guadeloupe), 1999

bibliothèque insulaire

   
Martinique
parutions 1999
2ème édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 2000)
ouvrage en compétition
Il chantait des boléros / Roger Parsemain. - Petit-Bourg (Guadeloupe) : Ibis rouge, 1999. - 189 p. ; 22 cm.
ISBN 2-84450-065-X

NOTE DE L'ÉDITEUR : Le héros de Mois Treize va percer le mystère du temps. Mais pour cela doit-il se hâter ou ralentir ? Il lui restera, comme aux personnages des autres récits, une culture de la solitude où dignité et dérision, goût de vivre et compassion se mêlent.

Alors s'animent Célinot, vieux pêcheur et sorcier du Bien, dans la Carangue, la jeune adultère trop cruellement punie de Rayons Noirs, le meurtrier de L'Algérie ou la ri twa kout kouto, les messieurs trafiquants du sucre à Trinité de Myan Myan et l'Eve de Je ne suis pas la Diablesse, à la fois Vénus et Sapho, déjà souveraine de la vie simple et totale dans Désordre ingénu (1996).

L'humour de Le travailleur et la fantaisie de Mémoires d'une pluie participent de la même poésie. Un souffle lyrique qui, dans Il chantait des boléros, loin de cultiver la seule nostalgie, l'harmonise avec lucidité.

La vie bouleversante et sensible des humains refuse de se figer, plus folklorique ou identitaire qu'authentique. Elle se dé-intellectualise pour réinvestir la … littérature.

Ainsi s'affirme, une fois de plus, une voix singulière qui s'inscrit, depuis L'Hidalgo des Campêches et Désordre ingénu, dans une littérature de la post-modernité.

❙ L'œuvre de Roger Parsemain, né en 1944 au François (Martinique), déroule une symphonie articulée en recueils poétiques et récits. Sa sensibilité vibre aux rythmes du monde. A partir de sa ville le poète est écoute et voyage.
EXTRAIT Mais cette nuit, que s'était-il passé derrière les nuages ? Pour la première fois Célinot recevait la gifle du jour grand ouvert. Une poignée de rayons lui avait cravaché l'œil. Le jour, déjà brûlant, lui barrait le chemin. Il s'était retourné, cette fois, vers le réveil du buffet. Quatre heures moins le quart ! Le soleil était en avance ! Pourtant c'était le silence. Aucune rumeur des labeurs humains. Les bêtes de la nuit crissaient encore dans l'herbe. Deux ou trois coqs de combat avaient juste amorcé leur concert au-delà de la savane. Dans la chambre, Edméise n'avait pas bougé. Ses filles non plus. Célinot s'était rendu à l'évidence : pour lui seul la nuit s'était déchirée.

La carangue, p. 55
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Prières chaudes [suivi de] Litanies pour un canal », Paris : Éd. Caribéennes, 1982
  • « Ma ville fervente », Paris : Éd. Caribéennes, 1984
  • « L'hidalgo des campêches », Paris : Hatier (Monde noir poche), 1986
  • « Pastels Martinique : le voyage immobile » dessins de Vincent Balaÿ, Fort-de-France : Exbrayat, 1987
  • « Reliquaire des songes [suivi de] Les cendres du phénix », Ivry-sur-Seine : Éd. Nouvelles du Sud, 1992
  • « L'absence du destin », Paris : L'Harmattan, 1992
  • « Désordre ingénu », Paris : L'Harmattan, 1996
  • « Les chemins inondés », Ivry-sur-Seine : Silex / Éd. Nouvelles du Sud, 2003
  • « L'œuvre des volcans », Paris : L'Harmattan (Poètes des cinq continents, 477), 2009
  • avec Valérie John, « Atelier(s) », Martinique : les auteurs, 2005

mise-à-jour : 31 mars 2018
Roger Parsemain : Il chantait des boléros
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