Madagascar
l'opéra du peuple : anthologie d'un fait social
total,
l'art Hira Gasy entre tradition et rébellion / Didier Mauro.
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Paris : Karthala, 2001. - 504 p.-[8] p. de
pl. ;
24 cm. - (Hommes et sociétés).
ISBN
2-84586-019-6
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NOTE
DE L'ÉDITEUR :
Les mpihira
gasy perpétuent depuis plus de cinq
siècles une expression artistique unique au monde. C'est un
art populaire : tous sont paysans autant qu'artistes,
autodidactes et solidaires. Le public est d'abord composé de
riziculteurs et éleveurs de zébus des campagnes
malgaches (où vit la grande majorité de la
population), et aussi des travailleurs de l'économie
informelle, des habitants des quartiers
défavorisés des villes.
Leur scène est avant tout la terre malgache, rouge sombre,
au
centre des rizières. L'espace scénique est
défini
par le cercle emblématique que forme le peuple dont ils sont
issus, assis autour d'eux.
Cet art est aussi un art
sacré : les plus majestueux et les plus festifs des
spectacles ont lieu lors des famadihana,
ces
cérémonies par lesquelles les ancêtres
de la
famille, du lignage étendu aux consanguins et affins, sont
sortis des tombeaux lors de grandes fêtes à
l'occasion
desquelles un suaire neuf, le lambamena,
leur est offert. Un famadihana
sans le concours de troupes de Hira Gasy est inconvenant. Cet art est
un art national depuis qu'à la fin du XVIIIe
siècle le monarque Andrianampoinimerina conçut le
desein
d'unir tous les paysans qui perpétuaient un art
structuré
dès le XVe
siècle au rang de Mpihira'ny
andriana, les chanteurs du Roi, les artistes royaux.
Consacré
au Hira Gasy et contribution à l'anthropologie sociale de
cet
art, cet ouvrage est le résultat de recherches, entreprises
de
1989 à 2001, par une étude ethnographique
menée
dans les villages d'artistes-paysans auprès de la troupe la
plus
prestigieuse de Madagascar : Tarika Ramilison Fenoarivo. Se
référant principalement aux travaux et analyses
de G.
Balandier, J. Copans, M. Godelier, C. Levi-Strauss, C. Meillassoux,
P.-P. Rey, et constestant les paradigmes
néo-évolutionnistes de « pays
les moins
avancés », et de
« sous-développement »,
ce livre propose
une contributon à l'anthropologie rebelle.
Tout comme, au
début du XXe
siècle, Jean
Paulhan avait fait éditer pour la
première fois les Hain teny, avec cet
ouvrage Karthala édite le premier Cahier d'œuvres
de Hira Gasy traduites en langue française.
❙ | Didier
Mauro est anthropologue et cinéaste documentariste
spécialisé en anthropologie visuelle,
diplômé d'ethnologie générale et sociologie
comparative, docteur ès lettres (option cinéma), docteur
ès théâtre et arts du spectacle de
l'université de la Sorbonne nouvelle - Paris III, membre de
l'Académie des Sciences d'Outre-mer. |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- Didier
Mauro, « Un parfum de vanille à La Désirade », Paris : L'Harmattan, 2021
- Didier
Mauro, « Veloma Madagascar : nosy malalako
— Adieu Madagascar : demeure
vivante, île mon amour », Paris :
L'Harmattan, 2017
- Didier Mauro, « Testament
anthropologique rebelle de Madagascar »,
L'Harmattan, 2016
- Didier Mauro,
« Madagascar »,
Gérardmer : Pages du monde (Guides culturel du
monde), 2009
|
- Didier Mauro et Emeline Raholiarisoa,
« Madagascar,
l'île essentielle : étude d'anthropologie
culturelle », Xonrupt-Longemer :
Anako, 2000
- Didier Mauro et Emeline Raholiarisoa,
« Madagascar,
l'île Mère »,
Xonrupt-Longemer : Anako, 2000
- Didier
Mauro et Emeline Raholiarisoa, « Madagascar, parole
d'ancêtre merina : amour et rébellion en
Imerina », Xonrupt-Longemer : Anako, 2000
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mise-à-jour : 26 avril 2021 |
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