D'amour et d'exil / Eduardo
Manet. - Paris : Grasset, 1999. - 274 p. ;
23 cm.
ISBN
2-246-55211-7
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NOTE
DE L'ÉDITEUR
: A près de cinquante ans, Leonardo Esteban
choisit l'exil. Lui
le fonctionnaire modèle, lui engagé, il quitte
Cuba pour
ne plus y revenir — alors même que son
île s'ouvre
aux étrangers. A la faveur d'un voyage officiel, il laisse
ses
amis, son passé, tout un monde vacillant. Et il choisit pour
terre d'accueil le Pays Basque français.
Quel
secret cherche donc Esteban sur ces reliefs lointains où
chante un vent de détresse ? Est-ce la figure
aimée
d'un parrain ou d'un père ? Et pourquoi
abandonne-t-il
Berta Maria, son amante depuis onze ans, mulâtresse
magnifique et
mère de famille dévouée à
la
révolution ?
Berta
Maria, envoyée par les services de renseignement cubains,
essaie d'écouter Leonardo, de le
comprendre … et de
négocier son retour. Deux semaine sublimes commencent,
où
se mêlent la passion sensuelle et les impératifs
politiques : Leo et Berta s'enlacent, se déchirent.
La voix
des cœurs perdus nous chante l'amour à sauver,
l'exil qui
menace …
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PIERRE
LEPAPE : D'amour et d'exil
n'a pas pour but de juger. Comme l'indique le titre, il s'agit d'amour.
C'est par amour de Cuba, par fidélité
à Cuba que
Leonardo s'enchaîne à l'exil. Enfant, il
a connu un
Basque, Anton, un ancien combattant de la République
espagnole
qui a dû fuir son pays et le franquisme et a
trouvé
refuge dans l'île. Anton est devenu
un père pour
Leonardo, ensemble ils se sont battus contre l'effroyable dictature de
Batista. Avant de mourir des tortures qu'il a subies, Anton a
révélé au jeune garçon
l'existence d'une
valise de documents demeurés au Pays basque. Leonardo part
à la recherche de cette vieille relique, témoin
d'un
père d'adoption qui avait adopté Cuba.
Nous sommes donc
aux antipodes du traditionnel voyage initiatique à
la recherche des racines et de l'identité. Il ne
s'agit pas de savoir d'où l'on vient mais ce
que l'on quitte : les racines de l'exil.
Leonardo accomplit le voyage de retour qu'Anton a choisi de ne pas
faire. Par l'exil, il rompt l'exil de l'autre, il rentre au
pays qui n'est pas le sien. Il boucle un passé. Il devient
aussi ce qu'il était sans en avoir conscience : un
Cubain, c'est-à-dire un exilé, venu d'Europe,
d'Afrique, d'Amérique ou d'Asie, de son gré ou
par la force, pour se mêler à d'autres
exilés et former, malgré tout, malgré
les prédateurs, une nation.
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Le Monde des livres, 19
février 1999
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « D'amour
et
d'exil », Paris : Librairie
générale
française (Le Livre de poche, 15030), 2001
|
- « L'île du
lézard vert », Paris :
Flammarion, 1992 ;
Paris : Seuil (Points, 672), 1994
- « Habanera »,
Paris : Flammarion, 1994
- « Rhapsodie
cubaine », Paris : Grasset, 1996 ;
Paris :
Librairie générale française (Le Livre
de poche,
14412), 1998
- « La
sagesse du singe », Paris : Grasset, 2001 ; Paris : Librairie
générale française (Le Livre de poche,
15466), 2003
- « Mes
années Cuba », Paris : Grasset,
2004 ;
Paris : Librairie générale
française (Le Livre de poche, 30687), 2006
- « La
maîtresse du commandant Castro »,
Paris : Robert Laffont, 2009
- « Un Cubain à Paris »,
Paris : Ecriture, 2009
- « Les
trois frères Castro », Paris :
Ecriture, 2010
|
- Enrique
Serpa, « Contrebande »
présentation par Eduardo Manet, Paris : Zulma, 2009
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mise-à-jour : 24
septembre 2010 |
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