Le cercle celtique
/ Björn Larsson ; trad. du suédois par Christine
Hammarstrand. - Paris : Gallimard, 1998. - 458 p. ;
18 cm. - (Folio policier, 9).
ISBN 2-07-040639-3
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NOTE DE L'ÉDITEUR :
Un voilier vogue au large de l'Écosse. Bravant les rigueurs de
la mer du Nord en plein hiver, ses deux passagers se dirigent vers des
périls sans nom. Car plus effrayants que la nature
déchaînée sont les dangers dont les hommes les
menacent.
Poursuivis sur les mers par des inconnus,
volés, espionnés, ils n'en sont pas moins
déterminés à découvrir la clef de la
malédiction qui pèse sur MacDuff et Mary, amoureux en
fuite. À découvrir surtout le secret du Cercle celtique,
avec ses mystérieux rites meurtriers.
De pays en pays, de
tempête en bourrasque, de surprise en révélation,
les deux aventuriers de la mer vont accomplir un étonnant voyage
et mettre au jour quelques sinistres vérités …
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LE MONDE DES POCHES, 8 janvier 1999 : Le charme
principal du roman tient à la splendeur inquiétante
de ses décors. A ces fjords mystérieux, piqués
de récifs mortels, surplombés par la masse écrasante
de montagnes fantomatiques, à ces archipels noyés
dans le brouillard, ces petits ports de pêche
engourdis par le froid, à ces lochs de légende
aux eaux lisses et noires, à ces îles lugubres
de l'ouest de l'Ecosse et à la sauvagerie de la mer du
Nord, le plus grand cimetière marin de la planète.
La force du Cercle celtique tient pour une bonne
part dans cette sorte de huis clos immense, dans cet art de faire
sourdre l'angoisse de la beauté même des paysages.
En adéquation parfaite avec la nature ambigüe des
périls que doivent affronter les héros.
Michel Abescat
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EXTRAIT |
J'arrivai à la petite
île de Eilean Dioghlum. C'était un îlot nu,
aride et sans arbres, de cent mètres de large et de quelques
centaines de mètres de long. A son extrémité
nord, un plateau s'élevait d'une dizaine de mètres
au-dessus du reste de l'île. Il ne me fallut pas très
longtemps pour grimper jusqu'au sommet où je m'assis le
visage tourné vers la mer. L'un des ferries blanc et noir
de Caledonian MacBrayne passait vers le Sound of Mull. A mes
pieds la houle explosait avec un fracas épouvantable contre
la montagne et rejetait de l'écume pulvérisée
sur mon visage. Avec le ferry comme point de repère, je
pouvais apprécier la hauteur et le pouls de l'immense
houle de l'Atlantique, créée par une tempête
sauvage à ces centaines ou peut-être même
à des milliers de kilomètres de là. Un instant,
la coque noire semblait voguer sur la crête des vagues,
l'instant d'après, elle était envahie par des paquets
d'eau. Entre le soleil et Coll, de lourds nuages de toutes les
nuances possibles de rouge avançaient en masse compacte,
comme éclairés par en dessous. Même la mer
était couleur de sang. Les îles ressemblaient à
des plaies rouges sombres. C'était douloureusement beau.
☐ pp. 403-404
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- « Den keltiska ringen », Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 1992
- « Le cercle celtique »,
Paris : Denoël, 1995
- « Long John Silver »,
Paris : Grasset, 1998 ; Librairie générale
française (Livre de poche, 15010), 2001
- « Le
capitaine et les rêves », Paris : Grasset,
1999 ; Librairie générale française
(Livre de poche, 15297), 2002
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mise-à-jour : 9 janvier 2012 |
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