Regards : une
vie polynésienne / Jean-Claude Lama. - Papeete :
Au Vent des îles, 1999. - 217 p. ; 21 cm.
ISBN 2-909790-72-X
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NOTE DE L'ÉDITEUR :
Follement épris d’une belle Marquisienne, Jean se consacre
tout entier à son couple et à sa famille. Mais,
d’échecs en drames, cette vie marquée par le choc
des cultures bascule inexorablement. Jean devra alors affronter
l’incompréhension et les déchirements, combattre
l’alcoolisme et la violence. Ce roman, d’une totale
sincérité, dévoile une facette, parfois cruelle,
d’une réalité polynésienne dont on n’a
pas coutume de parler.
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TAHITI
PACIFIQUE MAGAZINE,
n° 98, juin 1999 : Jean-Claude Lama […]
relate sans passion et avec retenue tous les détails de
30 années de vie […] à Tahiti et aux îles
Marquises, les bouleversements que la société locale
a subie, même les détails de sa vie familiale. Tout
est décrit, du meilleur au pire, du bonheur qu'apporte
un grand amour avec une Polynésienne à la cruauté
de cette même société, les pillages des familles,
les tricheries et les égoïsmes ravageurs de certains.
[…]
Ce livre est la confession d'un
homme qui s'est investi dans nos îles et qui en a
payé le prix fort. Un livre criant de vérité
que tout nouvel arrivant devrait lire, mais aussi un livre de
chevet pour nos jeunes afin qu'ils apprennent à ne
pas répéter les erreurs commises par les autres.
A lire absolument !
Alex du Prel ❙ Ancien de la Légion étrangère, Jean-Claude Lama — Claude Cerdan pour l'état-civil — est arrivé à Tahiti en 1969. Homme
de caractère et écrivain, il était toujours en
combat contre les injustices qu'il découvrait dans la face de la
société de Tahiti qu'on cache aux touristes (TPM, n° 209, septembre 2008). Il est décédé à Tahiti en 2008 à l'âge de 67 ans.
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EXTRAIT |
Henua Enata, terre des hommes, comme nomment ces
insulaires l'archipel oublié de l'administration coloniale
française, négligé, à l'abandon,
symbole de « Thanatos » pendant de longues
décennies, puis résurrection de ce peuple à
l'extinction quasi totale quand le colonisateur prit enfin les
moyens nécessaires, d'hygiène et de santé
publique favorisant une natalité lente et continue pour
aboutir à une explosion démographique d'enfants
superbes à la peau dorée vivant en une telle harmonie
avec cette nature, une gentillesse timide dans leurs comportements.
Mais aussi au-delà des apparences et des émotions
d'esthètes, d'autres réalités moins reluisantes
se révélaient peu à peu dans l'épaisseur
des personnages et des jours à travers les récits,
les conversations, les confidences de Céline qui était
le guide, l'interprète, l'initiatrice de cet univers envoûtant
et paradoxal que Jean appréhendait lentement, faisant
l'apprentissage par une immersion progressive, de ce petit monde
insulaire et vécu de l'intérieur.
☐ p. 73
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- Claude Cerdan, « La rencontre, ou Legio patria nostra », Papeete : Nouvelle Cythère, 2003
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mise-à-jour : 25 août 2017 |
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