Au vent des Kerguelen,
un séjour solitaire dans les îles de la Désolation
/ Christophe Houdaille. - Paris : Transboréal, 1999.
- 285 p.-[48] p. de pl. : ill., cartes ;
24 cm. - (Sillages).
ISBN ISBN 2-913955-01-0
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NOTE DE L'ÉDITEUR : Après trois mois de mer,
Christophe Houdaille parvient aux Kerguelen à bord de
son cotre Saturnin. Durant seize mois, il séjourne
seul sur cet archipel, réalisant ainsi le vœu formulé
cinq ans plus tôt lors d'un premier périple subantarctique.
Saturnin devient son partenaire dans l'exploration du
littoral, son abri dans les mouillages exposés aux humeurs
de l'océan Indien et son confident dans les moments de
doute. Connaître la côte ne suffit pas, aussi le
navigateur s'engage-t-il dans d'incroyables courses hivernales,
parcourant deux mille kilomètres à pied pour que
rien ne lui échappe d'un détail géologique
ou d'un vestige humain. Fasciné par la faune, il assiste
aux combats des éléphants de mer, aux parades nuptiales
des albatros et au rassemblement des manchots.
Au fil des mois, au fil des pages,
Christophe Houdaille nous ouvre les yeux sur la nature insoupçonnée
de cet archipel des Cinquantièmes hurlants que le capitaine
James Cook avait surnommé îles de la Désolation.
L'auteur, confronté aux éléments, nous confie
sa passion pour cette terre australe et antarctique où
veillent les scientifiques de Port-aux-Français et où
son courage l'a mené à tracer un chemin de liberté.❙ Né en 1963, Christophe
Houdaille a plus de quatre-vingt-dix mille milles nautiques
à son actif. À bord de Saturnin, le voilier
de onze mètres qu'il construisit en 1988, il a parcouru
l'Atlantique et les mers australes. Il a ensuite hiverné
en Géorgie du Sud et effectué un tour du monde
en solitaire de huit mois sans escale.
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EXTRAIT |
Je regarde encore vers l'Ouest, vers
cette partie de l'archipel de Kerguelen si peu visitée,
si austère, tellement complexe. Ma poitrine se gonfle,
mon cœur exulte. Je désire cette terre de toute mon âme.
Elle me ressemble, elle est mienne, je veux tout savoir d'elle
et lui consacrer ma vie.
Oui, malgré sa démesure,
ses caprices, ses violences et sa désolation, j'aime puissamment
cet univers. Seul face à l'immensité minérale,
j'ai envie de m'envoler tel un albatros pour embrasser ce dédale
marin avec mon être tout entier ; je veux m'unir définitivement
à chacune des montagnes et chacune des vallées.
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COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE | - « Au
vent des Kerguelen : un séjour solitaire aux îles de
la Désolation », Paris : Transboréal
(Sillages), 2010
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mise-à-jour : 14 juin 2011 |
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