Ce royaume
t'appartient / Abilio Estévez ; trad. de l'espagnol
(Cuba)
par Alice Seelow. - Paris : Grasset, Bourgois, 1999. -
352 p. ; 23 cm.
ISBN
2-246-56701-7
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NOTE DE
L'ÉDITEUR : Au
cœur même de La Havane, une vaste
étendue
clôturée, foisonnant de manguiers, anones, de
saules,
d'hibiscus, de palmiers : l'île. Au milieu des
arbres, des
statues mythologiques et, dissimulée dans un coin, la Vierge
de
la Caridad del Cobre, patronne de Cuba.
Le domaine était
partagé entre
l'impénétrable Au-delà et
l'En-déçà, vaste labyrinthe de maisons
reliées par de si nombreux îlots et patios que
leurs
habitants parvenaient à s'y perdre, ignorant, au reste, la
proximité de la mer. Des personnages
hétéroclites : un vieux professeur
passionné
de poésie anglaise ; des gens charriés
par des
vagues de misère et de déveine ; une
Cassandre
appelée Contesse-aux-pieds-nus ; Casta Diva, la
cantatrice
qui fignolait ses vocalises dans le cabinet de toilettes ;
doña Juana, la nonagénaire jour et nuit sur son
lit, un
chapelet entre les doigts …
Tous, sous la chaleur
étouffante, attendent la pluie, la fin du
monde, la mort. Le jeune inconnu blessé,
enveloppé dans
le drapeau cubain, une plaie sanglante au cou, était-il un
envoyé de la Providence, un ange de l'Apocalypse, ou le
Christ
en personne ?
Le 31 décembre
1958, date désormais historique,
doña Juana a tendu la main et renversé la bougie
près du lit, allumant l'incendie qui s'empara de
l'île. En
cet instant précis, le président Batista prenait
la fuite
et s'envolait vers la République de Santo
Domingo …
1. | Né
à la Havane en 1954, Abilio Estévez écrit et
travaille pour le théâtre. Il est également
l'auteur d'un recueil de poèmes et nouvelles. Ce royaume
t'appartient est son premier roman. |
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RAPHAËLLE
RÉROLLE : Né
en 1954 à La
Havane, auteur de sept pièces de
théâtre, d'un recueil de nouvelles et d'un livre
de poèmes, Abilio Estévez est le fils d'un soldat
de Batista et d'une concierge. L'île de ce premier roman
— qui n'a pas encore été
publié à Cuba — fond en un
seul endroit deux espaces dans lesquels, enfant, il fut heureux.
“ J'ai
vécu entre la maison de mes parents, qui donnait sur une
vaste cour, et celle de ma grand-mère, au dernier
étage d'une école de sculpture, dans un parc
envahi de statues. Ce livre
est une tentative
de récupération de mon enfance, sur
le mode de Proust — qui est
le plus grand écrivain que la terre ait
porté. ”
☐ Le Monde des livres,
18 juin 1999
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- «
Tuyo es el reino », Barcelona : Tusquets (Andanzas,
317), 1998
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- « Palais
lointains », Paris : Grasset, 2004
- « Le navigateur endormi »,
Paris : Grasset, 2010
- « Le
danseur russe de Monte-Carlo », Paris :
Grasset, 2012
- «
L'année du calypso », Paris : Grasset, 2014
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- « Rue Caraïbes »
photographies de Jean-Pierre Favreau, Indre : En vues
(Impression de voyage, 3), 1999
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mise-à-jour : 22
septembre 2012 |
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