Calendes grecques, souvenirs
d'une vie imaginaire / Gesualdo Bufalino ; trad. de l'italien
par Jacques Michaut-Paternò. - Lagrasse : Verdier,
2000. - 280 p. ; 22 cm. - (Terra d'altri).
ISBN 2-86432-322-2
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NOTE
DE L'ÉDITEUR :
Comment rendre compte de sa propre vie ? Sur quelle page en inscrire la
trace ? En sous-titrant son livre « Souvenirs d'une vie
imaginaire », Gesualdo Bufalino affirme d'emblée,
comme Calderón, que la vie est un songe. Mais que
déchirent parfois les éclairs d'une
réalité poignante.
Dans une Sicile
écrasée par la richesse de sa propre culture, le
narrateur, composant son autobiographie, réelle ou
prétendue — mais au fond ni plus ni moins que tout
récit de soi , laisse percer des accents de
vérité que son ironie ne parvient pas
à étouffer.
Ses considérations
sur la naissance en tant que mise à mort, sur les
ambiguïtés de la maladie, souffrance et refuge, sur
les infinies volutes de l'amour, sur le joyeux et terrible enfermement
dans l'écriture, pourraient n'être que lieux
communs ou prétexte à la misanthropie. Mais
toujours, dans cette bibliothèque infinie qu'il fut
à l'égal de son personnage, Bufalino laisse
entendre la nostalgie d'une communauté véritable
entre les hommes, et une tendresse, une fragilité, qui
refusent de transformer en cruauté le désespoir.
Là prend source pour le lecteur, dans un scepticisme qui est
une forme très haute de pudeur, dans une apparente solitude
des confins, une présence au bout du compte fraternelle
comme il en est peu.
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Gesualdo
Bufalino (1921-1996) n'a que rarement quitté sa ville natale
de
Comiso, dans le sud de la Sicile, où il fut enseignant. Ce
n'est
que la soixantaine venue qu'il publia son premier livre, Le Semeur de peste,
qui l'imposa d'emblée comme un grand écrivain. |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Calende
greche : ricordi d'una vita immaginaria »,
Milano : Bompiani, 1992
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- « Argos
l'Aveugle ou les songes de la mémoire »,
Paris : L'Âge d'homme, 1988
- « Cires
perdues », Paris : Julliard, 1991
- « Dialogue
d'un prince des démons et d'un
archange », Nancy : Estocade, 1997
- « La
lumière et le deuil », Paris :
Julliard, 1991
- « Le
miel amer / L'amaro miele », Coaraze :
L'Amourier, 2006
- « Le
semeur de peste », Paris : L'Âge
d'homme, 1985 ; Christian Bourgois (10/18, 2036), 1989 ; Cambourakis, 2020
- « Le
voleur de souvenirs », Paris : Julliard,
1988
- « Les
mensonges de la nuit », Paris : Julliard,
1989 ; Presses pocket (Presses pocket, 3498), 1990 ;
Cambourakis, 2019
- « Musée d'ombres /
Museo d'ombre », Paris : Istituto
italiano di cultura (Cahiers de l'Hôtel de Galliffet, XVIII),
2008
- « Qui
pro quo », Paris : Julliard, 1993
- « Tommaso et le photographe aveugle ou
Patatras », Lagrasse : Verdier
(Terra d'altri), 1998
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- Flaviano
Pisanelli, « La Sicile au miroir : Leonardo Sciascia et
Gesualdo Bufalino », in L'insularité,
études
rassemblées par Mustapha Trabelsi, Clermont-Ferrand :
Presses
universitaires Blaise Pascal, 2005 (pp. 467-488)
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mise-à-jour : 9
décembre 2009 |
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