Noa Noa / Paul
Gauguin ; éd. bilingue
réalisée et présentée par
Gilles Artur, Jean-Pierre Fourcade et Jean-Pierre Zingg ;
préface de Jean-Marie Dallet ; trad. anglaise de
John Donne [contient le fac-sim. intégral du ms. de 1893,
enrichi de la plupart des ill. du ms. de 1895]. - Papeete :
Éd. Avant et Après, 2001. - n.p. : ill. ; 40 cm.
ISBN 2-907716-18-2
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Embrouillée,
l'histoire des éditions de Noa Noa ne
doit pas éclipser le texte, ni les
“ images ” que Gauguin souhaitait
lui associer. L'édition proposée par les
Éd. Avant et Après est, comme celles qui
suivront, un compromis. Mais un superbe compromis, qui restitue le
texte de Gauguin au plus près de ses intentions ;
et qui le confronte à des images étroitement
associées à sa gestation : dessins,
aquarelles et gravures du peintre, photos.
Noa Noa restitue avec force le parfum
de la vie à Tahiti à la fin du siècle
dernier. C'est un témoignage unique ; c'est aussi
le journal
du peintre à une époque déterminante
de son parcours : le choc de la découverte, la
première tentative de renouvellement au contact d'une
civilisation différente. Dans Noa Noa,
Gauguin écoute autant qu'il regarde et donne à
voir.
Cette édition
reproduit le texte du premier manuscrit (1893) aujourd'hui
conservé en Californie (Getty center for history of art and
the humanities).
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| Je
prépare un livre sur Tahiti et qui sera très
utile pour faire comprendre ma peinture.
☐ Gauguin,
Lettre
à sa femme, 1893 |
NOTE DE L'ÉDITEUR :
Le manuscrit de 1893, annoncé dans la lettre à
Mette,
fait l'objet de cette édition. Resté longtemps
inconnu,
puis considéré comme perdu, il fut
retrouvé par
hasard dans un grenier, à Paris, plus de cinquante ans
après la mort de Gauguin. Son importance est
considérable.Gauguin,
fasciné par le peuple tahitien (…) dont il s'est
inspiré pour réaliser des aquarelles, des bois
gravés et des monotypes a également écrit ses
réflexions sur la peinture et la culture tahitiennes,
réflexion qui composent Noa
Noa. Le manuscrit est ici accompagné de ses
peintures. |
EXTRAIT |
Tout m'aveuglait m'éblouissait dans le
paysage. Venant de l'Europe j'étais toujours incertain d'une
couleur cherchant de midi à 14 heures :
celà était cependant si simple de mettre
naturellement sur ma toile un rouge et un bleu. Dans les ruisseaux des
formes en or m'enchantaient. Pourquoi hésitais-je
à faire couler sur ma toile tout cet or et toute cette
réjouissance de soleil. Probablement de vieilles habitudes
d'Europe, toute cette timidité d'expression de nos races
abatardies. |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Noa
Noa » manuscrit inédit reproduit en
fac-similé
par Daniel Jacomet, Paris : Sagot-Le Garrec, 1954
- « Noa
Noa » éd. Jean Loize, Paris :
Club des libraires de France-André Balland, 1966
- « Noa
Noa » éd. réalisée
et présentée par Gilles Artur, Jean-Pierre
Fourcade et Jean-Pierre Zingg, Papeete & New York :
Éd. Avant et après, 1987
- « Noa Noa »
texte établi et annoté par Pierre Petit,
Paris : Jean-Jacques Pauvert, 1988
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- « Noa Noa »
[d'après la version publiée par Charles Morice
dans La revue blanche en
1897], Paris : Éd. Mille et une nuits, 1998
- « Noa Noa, voyage de Tahiti »
fac-sim. du manuscrit déposé au Louvre,
Paris : Les
Éd. Rmn-Grand Palais, Les Éd. du Musée
d'Orsay,
2017
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mise-à-jour : 10
janvier 2018 |
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