Ici Saint-Pierre-et-Miquelon /
Jean Lebrun. - Saint Pourçain-sur-Sioule : Bleu
autour, 2021. - 172 p. : ill. ;
17 cm. - (Essais & Cie).
ISBN 978-2-35848-155-7
|
| Saint-Pierre-et-Miquelon, pendant la guerre, devient plus grand que lui-même, mais demeure tout de même Saint-Pierre-et-Miquelon,
avec ses minuscules enjeux locaux qui continueront de fermenter pendant
le conflit mondial. C'est, au flanc de l'Amérique, un
échantillon de la France libre mais aussi une
récapitulation de la France, avec ses conflits familiaux,
sociaux, religieux.
☐ Prologue, p. 12 |
NOTE
DE L'ÉDITEUR : Ici Saint-Pierre-et-Miquelon — Ce titre fait écho au fameux Ici Londres ouvrant sur la BBC l'émission Les Français parlent aux Français
à partir de juillet 1940. C'est que l'archipel se rallie
à de Gaulle dès Noël 1941, quand y débarque
la minuscule armada qu'il a dépêchée par surprise
peu après Pearl Harbor. Roosevelt, pour qui le
Général n'est alors qu'un figurant, gronde, les
Alliés ordonnent un blocus, Churchill temporise et les hommes
incarnant sur l'archipel la France libre tiennent bon, de l'amiral
Muselier, pas encore dissident, au jeune Alain Savary, futur ministre
de Mitterand.
Un instant, Saint-Pierre-et-Miquelon est ainsi
plus grand que lui-même. Puis ces îlots de l'Atlantique
Nord cessent de faire la “ une ” à Londres
comme en Amérique. Sur place, des notables, Préfet
apostolique en tête (1),
entravent l'action de la France Libre ; rejointe par de nombreux
volontaires avant même le “ coup de
Saint-Pierre ”, elle enrôle de force, début
1944, ceux qui renâclaient encore à l'appuyer.
Il
pourra ainsi être dit en 1945 que tout l'archipel était
derrière de Gaulle, auquel il fera fête en 1967 lors de sa
halte sur le chemin du “ Québec libre ”. (1) | “
La doctrine de résignation de Vichy aurait
pénétré moins profond en Outre-mer comme en
métropole si elle n'avait pas été
légitimée par la hiérarchie
catholique. ” — p. 147 | | | ❙ | Agrégé
d'histoire, Jean Lebrun né en 1950 est journaliste (presse
écrite, radio) et écrivain. |
|
SOMMAIRE |
Prologue — Indispendable Saint-Pierre-et-Miquelon
- Les îles et la France
- Whisky puis gueule de bois
- Un administrateur funambule
- L'amiral Muselier dépêché à Saint-Pierre
- Roosevelt et Churchill font la paire
- Le ralliement de l'archipel
- Les “ outrages de nos Alliés ”
- Les cinquante jours de l'amiral
- La première dissidence de la France libre
- Alain Savary, chef de laboratoire de la France libre
- L'insubmersible Mgr Poisson
- 1943-1944 : la France libre cahin-caha
Epilogue — De Gaulle vient, Savary revient |
|
COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE quelques références citées l'auteur |
- Gilbert de Bournat, « Le coup de St-Pierre », [s.l.], chez l'auteur, 1978
- Maurice
Caperon, « Chasses et pêches aux îles Saint-Pierre et
Miquelon », Saint-Pierre : Imprimerie du gouvernement, 1889
- Marc
Dérible, « Le ravalement, ou Quand un grenier raconte
Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Pierre : Azimut, 2008
- Pierre
Énim, « Ceux de l'épave : roman de
Saint-Pierre et Miquelon », Paris : Eugène
Figuière, 1928 ; Paris, Colmar : Alsatia, 1966
- Rodrigue
Girardin, « Crimes et délits à
Saint-Pierre-et-Miquelon », Saint-Pierre : Azimut
(Sociétés insulaires), 2015
- Jean
Lecerf, « L'aviso Ville d'Ys en 39-40 : Journal de bord d'un
appelé du contingent », Nantes : Éd. du
Petit véhicule, 2001
- Elisabeth de
Miribel, « La liberté souffre violence »,
Paris : Plon, 1981 ; Paris : Ed. du Cerf, 2010
- Renaud
Muselier, « L'amiral Muselier, 1882-1965 : le
créateur de la croix de Lorraine », Paris :
Perrin, 2000
- Jacqueline Nicole-Le Hors,
« La croix ou la bannière, récit d'une
controverse à Saint-Pierre-et-Miquelon », Paris :
L'Harmattan (Rue des Ecoles), 2015
- Freddy
Thomelin, « Gentleman bootlegger : malheurs et fortunes
de Henri Morazé, trafiquant d'alcool pendant la
prohibition », Paris : Presses de la cité
(Documents), 1984
|
|
|
mise-à-jour : 23 février 2022 |
|
|
|