L'America / Michel Moutot. - Paris : Seuil, 2020. - 425 p. ; 22 cm. ISBN 978-2-02-142018-0 |
NOTE
DE L'ÉDITEUR :
Marettimo, petite île au large de la Sicile, juillet 1902. Quand
il tombe amoureux de la belle Ana, venue passer l'été
dans la maison de son père, Vittorio Bevilacqua, jeune
pêcheur, ne peut se douter qu'il met en marche un engrenage qui
l'obligera à fuir à l'autre bout du monde.
Ana est
la fille de Salvatore Fontarossa, le fontaniero le plus puissant de
Trapani, chef d'un clan mafieux enrichi dans les vergers de citrons de
la ville. Don Salva envoie son fils aîné châtier le
misérable qui a déshonoré sa fille. Mais la balle
de revolver ne part pas, Vittorio se défend, le sang coule.
“ Quitte cette île cette nuit, pars le plus loin
possible. Va en America. Ne reviens jamais, ou nous sommes tous
morts ”, lui dit un ancien.
De Naples à New
York, puis de La Nouvelle-Orléans à la Californie,
Vittorio tente d'oublier Ana. Enceinte de lui, elle surmontera toutes
les épreuves. Pour, un jour, retrouver l'homme qu'elle
aime ? À travers la trajectoire de deux amants en
quête de liberté et que tout sépare, Michel Moutot
signe un roman d'aventures passionnant sur l'essor de la Mafia et le
destin des émigrants partis tenter leur chance en
Amérique à l'aube du XXe siècle.
❙ | Michel
Moutot est reporter à l'Agence France-Presse, spécialiste
des questions de terrorisme international. Lauréat du prix
Albert-Londres en 1999, correspondant à New York en 2001, il a
reçu le prix Louis-Hachette pour sa couverture des attentats du
11 Septembre. L'America est son troisième roman. |
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EXTRAIT |
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☐ pp.
223
1 |
Baudelaire
a, mieux que tout autre, traduit les effets de sa rencontre avec
l'univers insulaire de l'océan Indien :
« Si
(…) je prends un homme du monde, un intelligent, et si je le
transporte dans une contrée lointaine, je suis sûr
que, si
les étonnements du débarquement sont grands
(…) la
sympathie sera tôt ou tard si vive, si
pénétrante,
qu'elle créera en lui un monde nouveau d'idées,
monde qui
fera partie intégrante de lui-même, et qui
l'accompagnera,
sous la forme de souvenirs, jusqu'à la
mort » 1.
Quant au parfum exotique qui émane de ces rivages heureux,
il
est indissociable des femmes aperçues,
rencontrées et
connues lors du voyage initiateur 2. |
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… |
1 |
Exposition
universelle, 1855, cité par Gérard
Nirascou, « Les
enfants terribles de l'île Maurice
Baudelaire et Bernardin de Saint-Pierre »,
Paris : Éd. Deville, 2003 (p. 122). |
2 |
Cf.
Elvire Maurouard, « Les beautés noires de
Baudelaire », Paris : Karthala (Lettres du
Sud), 2005. |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
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mise-à-jour : --- |
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