Horcynus
Orca / Stefano D'Arrigo ; aus dem Italienischen und mit einem
Nachwort von Moshe Kahn. - Frankfurt am Main :
S. Fischer,
2015. - 1470 S. ; 22 cm.
ISBN
978-3-10-015337-1
|
|
Horcynus
Orca
est la réponse européenne à Moby Dick.
☐
George Steiner
|
La parution d'Horcynus
Orca,
en 1975, est l'aboutissement d'un travail engagé au
début
des années 50. Outre sa longueur (plus de 1000 pages) et les
difficultés propres à une œuvre de
haute
volée, le roman pose au traducteur le défi
supplémentaire d'un jeu complexe avec la langue
— l'italien, le sicilien pratiqué
à Messine et
les multiples échos nés de cette confrontation.
On peut
donc regretter que l'œuvre soit restée
confinée
jusqu'à maintenant aux seuls italianophones, mais on ne peut
s'en étonner.
Moshe Kahn ouvre une
première
brèche en proposant une traduction allemande du chef
d'œuvre de Stefano D'Arrigo. L'entreprise a duré
huit ans,
dont six consacrés à la traduction proprement
dite :
il a fallu, en parallèle, convaincre le milieu
éditorial
de la nécessité de prendre le risque de
publier une
œuvre monumentale réputée illisible et intraduisible.
Sûr
d'être en présence de « l'un
des cinq ou six
grands romans européens du vingtième
siècle », Moshe Kahn s'est vite
déterminé à le rendre accessible aux
lecteurs
germanophones. La mise en œuvre du projet a
bénéficié d'atouts substantiels, au
premier rang
desquels une relation étroite avec l'auteur,
engagée en
1983 et qui a duré jusqu'à la mort de celui-ci en
1992.
En outre, une connaissance partagée de la
littérature
allemande a pu exercer un effet positif ; en 1942, D'Arrigo a
présenté une thèse sur la
poésie de
Friedrich Hölderlin : Moshe Kahn relève
des
affinités stylistiques et, plus largement, musicales.
Cette
première ouverture rend d'autant plus souhaitable un
élargissement à d'autres sphères
linguistiques. En
effet les arrière-plans du chef d'œuvre de Stefano
D'Arrigo couvrent, dans le temps et dans l'espace, le meilleur de la
culture occidentale, de l'Odyssée
d'Homère à l'Ulysses
de Joyce.
|
NOTE
DE L'ÉDITEUR : Ein
vergessenes Meisterwerk, eine moderne Odyssee, ein grandioses
Meeres-Epos.
Die
Landschaften um die Straße von Messina bilden die
Brücke
zwischen den Mythen der Antike und der Gegenwart. Hier, zwischen Skylla
und Charybdis, hörte Odysseus den Gesang der Sirenen. An genau
diesen Ort, sein Zuhause, strebt der Held von Stefano D'Arrigos
Meisterwerk Horcynus
Orca,
dem letzten großen unentdeckten Roman der Moderne, der nur
mit
Joyce, Kafka, Musil, Proust zu vergleichen ist. D'Arrigo bannt diese
ganze Welt in nur vier Tage : Ein 1943 nach dem Zusammenbruch
der
Marine heimkehrender Matrose erfährt, was der Krieg aus seinen
Menschen gemacht hat. Eine geheimnisvolle Frau hilft dem Fischer ohne
Boot über die Meerenge, aber er muss erfahren, dass jede
Heimkehr
vergeblich ist, wenn der Tod das Ruder führt.
Vierzig
Jahre
nach dem Erscheinen ist es Moshe Kahn gelungen, den lange als
unübersetzbar geltenden Roman zum ersten Mal in eine andere
Sprache zu übertragen. Er hatte es sich zur Lebensaufgabe
gemacht,
für das sizilianische Italienisch mit seinen bildstarken und
metaphernreichen Dialekten und erdigen Phonemen eine deutsche
Entsprechung zu finden, die den großen Wurf des Romans, seine
sprachliche Finesse und seine weiten Anspielungsräume lebendig
werden lässt. Eine Glanztat.
❙ |
Stefano
D'Arrigo, 1919 in Alì Marina bei Messina geboren, schloss
sein
Studium mit einer Arbeit über Friedrich Hölderlin ab,
übersiedelte nach Rom und debütierte 1957 mit einem
Gedichtband, dem Ungaretti und Gadda einen Preis zusprachen. Ab da
begann er mit der Arbeit an Horcynus Orca, der nach Jahrzehnten von Um-
und Überarbeitungen 1975 erschien. 1985 folgte La cima delle
nobildonne, 1992 starb D'Arrigo in Rom. |
|
INCIPIT |
Die
Sonne ging auf seiner Reise viermal unter, und am Ende des vierten
Tags, welcher der vierte Oktober neunzehnhundertdreiundvierzig war,
erreichte der Matrose ‘Ndrja Cambrìa, einfacher
Oberbootsmann der ehemaligen Königlichen Marine, den
Landstrich
der Feminoten an den Meeren zwischen Skylla und Charybdis.
☐ p. 11 |
|
COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- Stefano
D'Arrigo, « Horcynus Orca »,
Milano : Mondadori, 1975, 1982, 1995
- Stefano
D'Arrigo, « Horcynus Orca » nuova
edizione con le
ultime inedite correzioni d'autore, introduzione di Walter
Pedullà, Milano : Rizzoli, 2003
|
→
une traduction française est en préparation aux
éditions Le nouvel Attila ;
elle est assurée par Monique Baccelli et Antonio Werli.
|
- Moshe Kahn,
« Tradurre Horcynus Orca in
tedesco », in Stefano D'Arrigo, un
(anti)classico del Novecento ? textes
réunis par Jean Nimis, Toulouse :
Université Toulouse II-Le Mirail (Collection de
l'E.C.R.I.T., 13), 2013
- « Rencontre
avec un livre léviathan : Horcynus Orca
de Stefano D'Arrigo » table ronde animée
par
Dominique Vittoz avec Monique Baccelli, Benoît Virot et
Antonio
Werli, in Les
trentièmes rugissants : traduire la mer,
Actes des trentièmes assises de la traduction
littéraire
(Arles 2013), Paris : Atlas, 2014
— pp. 31-59
|
|
|
mise-à-jour
: 2 février 2021 |
|
|
|