Agnès Clancier

Bastia

Magellan & Cie

Paris, 2021
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Méditerranée

parutions 2021

Bastia / Agnès Clancier. - Paris : Magellan & Cie, 2021. - 111 p. ; 21 cm. - (Pour l'amour de).
ISBN 978-2-35074-604-3
NOTE DE L'ÉDITEUR : Ce livre est pour Agnès Clancier un récit intime, où Bastia s'incarne en amie, en berceau, en mère ; et où s'entremêlent descriptions réalistes et fragments de récits oniriques, histoire d'une ville vécue dans de jeunes années et histoire familiale rêvée. Elle dresse ainsi un portrait surprenant d'une admirable cité qui est corse, mais aussi “ baroque et italienne ”, source de “ nostalgie et de lumière ”.

La balade inspirée dans laquelle l'auteure nous entraîne amène le lecteur à découvrir celle que Ptolémée dénommait Mantina, avec ses émouvantes “ glacières ” remontant au XVIe siècle, et tous ses sites favoris : le jardin Romieu, le Vieux-Port, la plage de Ficajola …
       
Agnès Clancier est née à Bellac (Haute-Vienne). Après une enfance en Limousin et des études secondaires à Limoges, elle s’est installée à Paris pour y travailler et parallèlement poursuivre ses études. Ancienne élève de l’École Nationale d’Administration (promotion René Char), elle a ensuite vécu à Sydney en Australie, puis au Burkina Faso et réside actuellement à Paris. — source : Maison des écrivains et de la littérature
Née à Bellac (comme Giraudoux, et comme Suzanne que ce dernier expédie sur une île déserte du Pacifique), Agnès Clancier s'est éprise de Bastia  quand elle y poursuivait ses études en 1985 et 1986.

Plus de trente années se sont écoulées — ce bref ouvrage propose une promenade dans la ville (à la manière d'un guide touristique) et un parcours plus intime qui brouille les repères du temps et ne cesse d'hésiter entre fiction, rêve et réalité.

S'impose une évidence : Bastia est la plus belle ville du monde.
EXTRAIT Bastia est ma seconde ville natale. La première, Bellac, où je naquis, paraît-il, un matin de juin, porte la même initiale et compte six lettres aussi. Là s'arrêtent les similitudes. La ville corse, préfecture de plus de quarante mille habitants, blottie entre mer et montagne, entre citadelles et tours génoises, a peu de points communs avec la sous-préfecture du Haut-Limousin forte de quatre mille Bellachons, perchée sur sa colline et ses secrets, aux confins de la Marche, du Poitou et du Berry.
“ Vous qui êtes Corse … ”, me dit un jour, à Paris, mon voisin de palier.
J'ai cherché alors qu'il poursuivait sa phrase, d'où il pouvait tenir cette croyance, avant de me rappeler lui avoir vanté la sortie de mon premier livre, une dizaine d'années plus tôt. (…) L'un de mes enfants de papier, mon premier roman donc, se situe en grande partie dans cette ville. Ecrit à la première personne, il raconte l'histoire d'une femme dont la vie est liée à la terre corse et à la ville de Bastia. Elle y est née, sa mère y est morte, elle va y retrouver l'amour de sa vie, l'y perdre pour de bon, bref. J'ai écrit des livres plus optimistes depuis, en partie grâce à celui-ci.
J'aime beaucoup mon voisin. (…) Il m'est apparu insupportable de laisser subsister l'ambiguïté, de passer, peut-être, pour une personne malhonnête qui triche sur ses origines, ou pire, une écervelée ne sachant même pas d'où elle vient.
— Ah ! non, je ne suis pas corse, c'est le personnage de mon premier roman qui est corse, ce n'est pas moi.

pp. 13-14
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Agnès Clancier, « Murs », Castelnau-le-Lez : Climats, 2000
un autre regard féminin sur Bastia
  • Hélène Bresciani, « Bastia », Ajaccio : Albiana, 2002

mise-à-jour : 10 juin 2021
Agnès Clancier : Bastia
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