Lucie Bonato et Haris Yiakoumis

Mykonos et Délos à l'aube du XXe siècle

Kallimages - Carnet de voyage rêvé

Paris, 2005

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Méditerranée

parutions 2005

Mykonos et Délos à l'aube du XXe siècle / Lucie Bonato et Haris Yiakoumis ; trad. du grec par Irène Papaikonomou. - Paris : Kallimages, 2005. - 188 p. : ill. ; 17x24 cm. - (Carnets de voyage rêvé).
ISBN 2-915936-04-8
Au début du XXe siècle, une équipe de l'Ecole française d'Athènes participe aux fouilles sur l'île de Délos 1 ; parmi eux, Henry Convert, Jean Hatzfeld et leur collègue grec Dimitri Stavropoullos. Il arrive que la rudesse du vent ou les caprices de la mer interrompent le labeur ; les chercheurs mettent ce repos forcé à profit pour photographier les sites auxquels ils consacrent leur travail et les découvertes qu'ils y font, l'île voisine de Mykonos — leur base de repli, pleine de vie tandis que Délos est alors abandonnée des hommes 2 — et, entre les deux, l'îlot aride de Tragonisi où une cavité marine abrite une colonie de phoques.

Lucie 
Bonato et Haris Yiakoumis ont retrouvé ces précieux documents et les restituent, accompagnés de commentaires puisés dans les écrits des chercheurs ou de leurs collègues. Les Cyclades retrouvent ici la splendeur et le mystère dont elles se paraient avant l'invasion touristique.

1.« L'île de Délos est un des domaines scientifiques de l'Ecole française d'Athènes. En 1877, M. Théodore Homolle ouvrit l'ère des explorations méthodiques dans l'île sainte, et depuis lors il y conduit plusieurs campagnes de fouilles, dont les brillants résultats ont fait de leur auteur le maître incontesté de l'archéologie délienne. A côté de lui, plus d'un membre de l'Ecole a trouvé à Délos un champ de recherches fécond, et presque tous les ans, de 1877 à 1894, la pioche a rendu au jour quelques-uns des monuments de la ville d'Apollon. L'œuvre accomplie a donc été considérable. » — Edouard Ardaillon et Henry Convert (1902).
2.« Délos est sinistre. Dans toute son étendue (quatre mille cinq cents mètres de long sur douze cents de large) aucun arbre ne paraît. Rien que des rochers et des ruines, au milieu desquels serpente le lit desséché d'un torrent, l'Inopos, et croupit une mare, qui fut jadis le lac sacré. Il arrive pourtant que (…) Délos se couvre de fleurs, vite apparues, vite disparues. Elle surgit alors de la mer comme une corbeille parfumée. » — Gustave Larroumet (1898).
Ruelle de Mykonos (Henry Convert, v. 1909)
Comme Syra, comme Tinos, Mykonos est d'une extrême propreté. Toutes les maisons, du toit en terrasse à la cave y sont continuellement chaulées ; les couches successives de lait de chaux, adoucissent, amortissent leurs arêtes ; dépourvues de corniche, surmontées à leurs angles de minuscules minarets qui sont des cheminées, trouées de fenêtres assez rares, on les croirait construites en farine. Leurs blancheurs moelleuses se teintent de toutes les nuances du ciel, et parfois, en s'enlevant sur son éclat, nous rappellent les « séracs » de nos Glaciers.

Daniel Baud-Hovy et Fred Boissonas (1919)

Ruelle de Mykonos
photographie : Henry Convert, vers 1909
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Lucie Bonato, Haris Yiakoumis et Kadir Kabba, « L'île de Chypre : itinéraire photographique du XIXe au XXe siècle », Paris : Kallimages (Carnets de voyage rêvé), 2006
  • Lucie Bonato, « Sosthène Grasset et la découverte de l'archéologie chypriote », Le Mesnil-Saint-Denis : Les Trois R, 2002

mise-à-jour : 3 août 2006

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