NOTE DE L'ÉDITEUR : Trois mots pour faire naître
une histoire policière : farine (celle du
meunier-ogre), silver age (l'âge d'argent), nostos
(le retour). Une jeune fille est assassinée. Deux enquêteurs :
une vieille femme et un enfant. Des suspects sur lesquels convergent
les certitudes erronées. Un assassin que tout protège.
Entre la fable mythologique,
le conte et la réflexion poétique, Ginevra Bompiani
entraîne le lecteur au cœur de son univers envoûtant.
Dans l'atmosphère confinée
d'une île, les étrangers sont malvenus. Les différences
sont rejetées. Ne restent que la candeur lucide d'un enfant
et l'observation impitoyable d'une vieille femme qui comprend
progressivement l'insupportable vérité.
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LE MONDE DES LIVRES, 14 avril 2000 : Professeur de littérature comparée,
Ginevra Bompiani parsème son récit de références
(Petit Poucet, Cendrillon, L'Odyssée, Les Travaux et
les Jours d'Hésiode, etc.) mais respecte les règles
du récit policier : un huis clos dans une île,
une jeune fille assassinée découverte dans un puits,
un étranger rejeté par le village et vite soupçonné,
et même une délicieuse vieille dame qui se transforme
en détective.
On est ici dans un monde où
l'on ne parle guère, juste « ce chuchotis
souterrain, cette façon de jouer avec des mots sans poids
et sans racine ». Après l'assassinat, la
rumeur devient un embrasement : « Partout
dans l'île, brûlaient les feux des conversations ».
A. S.
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