Le berger de
l'Avent / Gunnar Gunnarsson ; traduit de l'islandais par
Gérard Lemarquis et Maria Gunnarsdòttir. -
Paris :
Arléa, 1993. - 89 p. ; 21 cm. -
(L'Étrangère).
ISBN
2-86959-178-0
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NOTE
DE L'ÉDITEUR
: L'histoire de ce berger qui affronte le redoutable
hiver islandais
pour sauver quelques moutons égarés aurait
inspiré
Hemingway pour son livre, Le
Vieil Homme et la Mer. Il
est vrai que des similitudes troublantes existent entre les deux
œuvres. Osera-t-on dire que le bref roman de Gunnarsson a une
portée d'une autre dimension ?
Ce
récit lumineux, à l'écriture
faussement
innocente, peut certes se lire comme un conte de Noël. Il en a
la
grâce et l'apparente simplicité. Mais, au fil des
pages,
les questions posées sont celles qui se
réfèrent
aux valeurs essentielles. Dans cette quête, l'homme n'est pas
seul. Ses deux compagnons, le bélier et le chien, forment
avec
lui une « trinité » dont chaque
membre est
indispensable aux autres.
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Gunnar Gunnarsson, écrivain islandais,
est né en 1889 et mort, à Reykjavik, en 1975. Il
a écrit, en danois et en islandais, une œuvre
colossale qui ne compte pas moins de quarante-sept titres. |
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EXTRAIT |
Benedikt
poussa un profond soupir. C'était fini pour aujourd'hui. Il
se
retourna et regarda le chemin parcouru. Sa main reposait sur une des
cornes du bélier et il sentait monter la chaleur de
l'animal ; de l'autre côté, Leo remuait
la queue. Ils
se tenaient ainsi, et le temps semblait immobile ; une
atmosphère de sainteté flottait autour d'eux. Le
berger
n'imaginait pas pour autant que les cieux allaient s'entrouvrir, mais
il y avait sûrement une petite faille. Non, il
n'était pas
seul. Pas complètement abandonné. Il regardait
autour de
lui, faisant sien tout ce que son regard embrassait.
L'obscurité
envahissait la campagne et la lune se devinait derrière les
nuages, et les nuages étaient pareils à des
montagnes de
glace flottante, aussi réelles que celles qui
pâlissaient
à l'horizon. Un soir comme celui-ci, avec le lac
gelé
recouvert de neige, la terre paraissait plus plate que d'habitude. Et,
au milieu de cet univers livide, presque fondu dans
l'obscurité,
un homme se tenait avec ses amis les plus proches, Roc le
bélier
et le chien Leo. Cet univers était le sien. Le sien et le
leur.
☐ pp. 20-21 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Advent »,
København : Gyldendal, 1937
- « Le
berger de l'Avent » trad. de l'islandais par
Gérard Lemarquis et Maria Gunnarsdòttir,
Paris :
Arléa (Arléa-poche), 1998
- « Le
berger de l'Avent » trad. de l’islandais
par
Gérard Lemarquis et María S.
Gunnarsdóttir avec
une postface de Jón Kalman Stefánsson,
Paris :
Zulma, 2019
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- « Vaisseaux
dans le ciel, d'après les notes de Uggi
Greipsson » (L'église sur la
colline, 1 et 2), Paris : Stock, 1942
- «
La
nuit et le rêve » (L'église sur la
colline, 3), Paris : Stock, 1944
- «
Oiseaux noirs
», Bruxelles : La Sixaine, 1947 ;
« L'oiseau
noir », Paris : Arléa, 1992
- « Frères
jurés », Paris :
Fayard, 2000
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mise-à-jour : 15
décembre 2019 |
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