Emmanuel Fournier

36 morceaux, transcriptions pour trois instruments

Éric Pesty

Marseille, 2005
bibliothèque insulaire
   
Iroise
peintres des îles

parutions 2005

8ème édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 2006)
ouvrage en compétition
36 Morceaux, transcriptions pour trois instruments / Emmanuel Fournier. - Marseille : Éric Pesty, 2005. - [54] p. : ill. ; 22 cm.
ISBN 2-9524961-0-2
NOTE DE L'ÉDITEUR : 36 Morceaux et Mer à faire sont le premier et le second volet d'un diptyque intitulé Dénuer Dessiner Désirer. Commencés au même moment et au même endroit, les deux livres se sont séparés, ont suivi leurs chemins propres pendant plusieurs années, vivant chacun toutes sortes de vicissitudes, l'un dans le dessin, l'autre dans le langage, pour finalement se retrouver.

Dans ce premier volet du dyptique, Emmanuel Fournier poursuit — toujours à Ouessant — une réflexion engagée sur la pensée et la représentation ; après s'être essayé à penser à l'infinitif, il explore ici les voies, tours et détours que met en œuvre la pratique du dessin : « dessiner la mer, qu'ai-je de mieux à faire désormais ? » 1.

Exercice simple, semble-t-il. Très vite pourtant se creuse un vide où, par delà la page blanche, s'exprime comme un appel insaisissable : « Dessiner la mer, autant marcher sur l'eau. La mer a peut-être abandonné depuis longtemps toute idée de se figurer. Y a-t-il vraiment à sa surface quelque chose de réel à dessiner ? Tout est trop fugitif. Tout est déjà terminé. Déjà c'est autre chose qui se trame. Il n'y a déjà plus rien qui ressemble trait pour trait à ce que qu'on vient de voir et de tracer. La justesse des traits ne doit rien à l'imitation. Y a-t-il même des traits sur la mer ? C'est le modèle idéal » 2.

Armé d'une plume, puis d'un compas et, enfin, d'un crayon, Emmanuel Fournier relève le défi : « Je prends des notes devant la mer. Je prends des lignes sur elle, sans pourtant me soucier d'elle. J'en prends aussi à ce récif. Je les dépouille. Je leur emprunte des accords de traits. C'est la mer qui tire ma main, le vent qui pousse ma plume. On m'envahit, on me commande, on me manipule » 3.
       
1. « Mer à faire », p. 10
2. ibid., p. 50
3. ibid., p. 60

transcription pour compas, 28

morceaux transcrits pour trois instruments, 28

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Croire devoir penser », Paris : Éd. de l'Éclat (Philosophie imaginaire), 1996
  • « L'infinitif des pensées, Carnets d'Ouessant », Perreux : L'Éclat, 2000
  • « Mer à faire », Marseille : Eric Pesty, 2005
  • « Philosophie infinitive » nouv. éd., Paris : L'Éclat (L'Éclat/poche, 31), 2018
  • Françoise Péron et Emmanuel Fournier, « Se confier à l'île : pensées croisées sur Ouessant », Lopérec : Locus solus, 2015
… et d'autres références sur le site des éditions Corduriès

mise-à-jour : 6 avril 2022
Emmanuel Fournier,
né à Albi en 1959,
est mort à Paris le 2 avril 2022

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