Gauguin
/ Belinda Thomson ; traduit de l'anglais par Olivier Meyer. -
Paris : Thames & Hudson, 1995. - 214 p. :
ill. ; 21 cm. - (L'Univers de l'art, 48). ISBN 2-87811-091-9
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NOTE DE L'ÉDITEUR
: Paul Gauguin fut l'homme de tous les contrastes :
débutant dans la banque, il cultiva ensuite le mythe du peintre
maudit, sans jamais cesser de revendiquer sa place au sein de la
république des arts. Il entretint des rapports difficiles avec
la critique, la société, sa famille, dont il vécut
séparé, mais aussi avec ses pairs impressionnistes, et
jusqu'avec des indépendants comme lui, Vincent Van Gogh entre
autres. Quoiqu'il fût l'un des peintres les plus originaux de la
fin du XIXe siècle,
l'iconographie de ce livre montre à quel point ses
images-clés lui viennent des vieux maîtres ou de la copie
de ses contemporains.À travers l'étude des revues
de l'époque, de sa correspondance nouvellement
éditée ou de ses rapports avec les frères Van
Gogh, Belinda Thomson dévoile ici un personnage installé
dans un rapport conflictuel avec le monde. Il fallut l'exil, en
Bretagne puis à Tahiti, pour que s'expriment les splendides
couleurs prisonnières de sa palette. Gauguin pratiqua avec
autant de succès la gravure, la sculpture et la
céramique, toutes analysées ici. Sans oublier
l'écriture par laquelle il s'institua critique de son
œuvre : ultime hiatus que cette intellectualisation chez un
admirable coloriste dont le plus grand malheur fut sans doute qu'on ne
lui permit jamais d'être un autre Puvis de Chavannes.❙ Spécialiste appréciée du post-impressionnisme, Belinda Thomson a préparé l'exposition Gauguin, maker of myth présentée à la Tate Modern (Londres)
à l'automne 2010 puis à Washington au début de
l'année 2011.
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BELINDA THOMSON :
« Où commence l'exécution d'une peinture, et
où s'arrête-t-elle ? » se demande le
peintre à propos de D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?,
sa toile monumentale de 1897. D'une certaine manière, cette
question domine l'ensemble de cet ouvrage. Peu d'artistes ont
été moins enclins que Gauguin à laisser vivre
leurs œuvres par elles-mêmes ; peu ont autant
cherché à contrôler leur interprétation. A
plus d'un titre, Gauguin exerçait sur ses œuvres,
longtemps après leur départ de l'atelier, une influence
créative à distance, qui prenait la forme de changements
de titres, ou d'exégèses écrites censées
faire autorité. Il intervenait souvent à un niveau non
moins déterminant : l'accueil du public et
l'interprétation de la critique. J'ai considéré
les commentaires de l'artiste sur ses œuvres aussi essentiels
à notre compréhension du personnage que les œuvres
même. Nous devons nous intéresser aux deux pour comprendre
le sens et l'importance qu'il désirait avoir d'une part, et que
son époque était capable de lui conférer d'autre
part.
☐ Introduction, p. 7
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SOMMAIRE |
Introduction
Ch. un — Un peintre à temps partiel (1848-1884) Ch. deux — Un peintre à plein temps (1885-1888) Ch. trois — Compagnons de route (1888) Ch. quatre — Le chef de file des symbolistes (1889-1891) Ch. cinq — La quête du primitif (1891-1893) Ch. six — Face au public (1893-1895) Ch. sept — L'exil définitif (1895-1903)
Bibliographie Table des illustrations Index |
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COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE | - « Gauguin », London : Thames and Hudson (World of art), 1987
| - « Gauguin
par lui-même » œuvres et textes réunis et
présentés par Belinda Thomson, Paris : Atlas, 1993
- « Gauguin,
créateur de mythes » sous la dir. de Belinda Thomson,
Paris : Skira Flammarion, 2010
- «
Paul Gauguin : vers la modernité » sous la dir. de Heather
Lemonedes, Belinda Thomson et Agnieszka Juszczak, Arles : Actes
sud, Bruxelles : Fonds Mercator, 2010
- « Visions :
Gauguin and his time » ed. by Belinda Thomson, Zwolle :
Waanders, Amsterdam : Van Gogh Museum, 2010
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mise-à-jour : 2 octobre 2017 |
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