Charles
Meryon / Gustave Geffroy. - Paris : H. Floury, 1926. -
203 p.-[31] f. de pl.-[1] f. de pl.
dépl. :
ill. ; 26 cm.
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R.P.
PATRICK O'REILLY & EDOUARD REITMAN :
Meryon, 1821-1868, officier de la marine française,
s'embarqua en 1842 sur le Rhin
[…] pour un voyage de circumnavigation qui durera
jusqu'en 1846 et le fera séjourner longuement en
Océanie. Démissionnaire à son
retour, il se consacre à la gravure et est devenu
un des plus grands noms de la gravure française du XIXe
siècle. Passa durant sa courte existence par toutes les
phases du déséquilibre mental pour mourir fou.
Dans ses Notes …
particulières concernant les circonstances et
évènements divers de ma vie,
conservées au Cabinet des Estampes, Meryon relate
“ son voyage … aux Marquises,
à Taïti … ”
où il fait de saisissants portraits d'indigènes.
Il avait recueilli des croquis, des vues d'ensemble, et aussi des notes
sur les mœurs, les usages, les costumes et les arts
des peuples d'Océanie.
Vers la fin de sa vie,
à l'aide de ces notes, Meryon projeta de graver un
album des croquis recueillis par lui de 1842 à 1846
pour illustrer une relation, qui ne vit jamais le jour, du
voyage sur le Rhin.
☐
« Bibliographie de Tahiti et de la
Polynésie française »,
n° 10138, p. 906
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JOËLLE
ROCHAS : Officier de marine,
peintre-graveur, Charles Méryon participa au voyage de
circumnavigation sur le Rhin
dont il fut le dessinateur ; au cours de ce voyage qui dura de
1842 à 1846, il explora le Pacifique Sud et la
Nouvelle-Zélande ; sculpteur, auteur du
plâtre de
baleine donné de retour de l’expédition
par le
navigateur Louis Arnoux au Muséum d’histoire
naturelle de
Grenoble en 1847 ; ayant démissionné de
la marine,
il se consacra à la gravure 1
à partir de 1849 et devint l’un des meilleurs
graveurs
français de son temps. A la fin de sa vie, il projeta de
graver
un album des croquis qu’il avait recueillis sur le Rhin pour illustrer
une relation, mais il manqua de moyens, son projet ne vit pas le jour
et il devint fou.
[…]
La seule carte du voyage du Rhin
existant à ce jour est celle de Bernard Serra-Tosio, ancien
professeur de biologie à l’Université
Joseph
Fourier Grenoble I. […] Cette carte
retrace le voyage
des officiers naturalistes de 1842 à 1846 […] Les
dessins
rapportés par Méryon […] ont
évoqué
les mêmes épisodes, les mêmes stations,
les
mêmes scènes que celles
évoquées par le
tracé de la carte de Bernard Serra-Tosio : vues
d’Akaroa, pêche à la baleine,
habitations
indigènes, portraits de marins […] constructions
indigènes, scènes de pêche,
lithographie du port de
Sydney, études de pirogues, visage d’un Mahori
à
l’expression farouche et puissante, nombreuses
études
d’oiseaux de mer dont le journal
météorologique de
la corvette mentionnait à tout moment la rencontre, albatros
en
vol auxquels les marins portaient la plus grande attention et que
Méryon, rejoignant en cela Baudelaire 2,
affectionnait tout spécialement, études de
cétacés, d’oiseaux
naturalisés et
d’arbres de la Nouvelle-Hollande, croquis de pirogues de
Nouvelle-Calédonie, de masques de la
Nouvelle-Calédonie,
portrait au pastel d’un chef de tribu de la
Nouvelle-Zélande, Hone-Heke.
☐
« Muséum
de Grenoble : une histoire naturelle »,
Grenoble :
Éditions du Muséum de Grenoble, 2008
[téléchargement sur le site de l'École
Navale]
1. |
Charles
Méryon était daltonien … :
“ ce
défaut de vision des couleurs … est tel que je
préfère souvent de beaux noirs dans lesquels on
peut voir
des dégradés de gris, aux couleurs vives des
peintures ”. |
2. |
Baudelaire
sera l'un des premiers et plus fervents admirateurs de
Méryon ;
il y eut même un projet de livre commun
— projet
inabouti en raision de la dégradation de la santé
de
Méryon. Après avoir quitté la Marine,
Charles
Méryon était devenu l'un des principaux illustrateurs de ce qui subsistait alors du vieux Paris, c'est principalement à ce titre qu'il a retenu
l'attention de Baudelaire … et plus tard de Walter
Benjamin. |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- Roger
Collins, « Charles
Meryon, a life », London : Garton
& Co., 1999
- « The
images of Charles Meryon, lieutenant on board the Corvette Rhin on
station at Akaroa, 1843-1846 », Akaroa
(N.Z.) : The Museum, 1990
- Jean
Ducros, « Charles
Meryon : officier de la
marine, peintre-graveur (1821-1868) » catalogue
d'une exposition au Musée de la Marine (octobre 1968-janvier
1969), Paris : Musée de la marine, 1968
- Aglaüs
Bouvenne, « Notes et souvenirs sur Charles
Méryon », Paris : Charavay
frères, 1883
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- Gustave
Geffroy, « L'enfermé »,
Paris : G. Crès, 1926
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mise-à-jour : 10 août 2021 |
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