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L'art
océanien, sa présence / étude
présentée par Madeleine Rousseau ;
introduction de
Paul Rivet ; textes de Guillaume Apollinaire et Tristan Tzara
[et
al.]. - Paris : A.P.A.M., 1951. - 144 p. :
ill.,
cartes ; 27 cm. - (Le Musée vivant, 38).
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Rencontre
de formes … mais aussi, par le truchement de l'art,
découverte d'une pensée qui ne s'oppose plus
à la
nôtre, intrusion en Occident d'une présence
océanienne qui s'impose chaque jour avec plus d'assurance,
qui
marque déjà toutes les manifestations de notre
vie, et
dont il sera tenu compte dans l'élaboration de la culture
commune de demain.
☐ Madeleine
Rousseau, Les
artistes et l'art océanien, p. 132 |
Plus
d'un demi-siècle après sa parution, le dossier
consacré à l'art océanien par
Madeleine Rousseau
peut sembler suranné ; il marque pourtant une
évolution
dont les effets sont toujours à l'œuvre. Quittant
les
cabinets de curiosité et le champ clos des
spécialistes
de l'ethnographie, le débat porte sur la culture et la
civilisation et vise le public le plus large. Dans cet élan,
l'art et la culture d'Océanie sont envisagés
comme un
ensemble autonome, clairement distinct de l'Afrique : “ Comme
l'on ne distingue pas d'abord très bien dans un pays
où
l'on débarque, la diversité des types locaux, on
se
contentait d'étiqueter ça : Art
Nègre.
Bientôt l'œil s'affina. Chacun prit parti ; fit son
choix.
Afrique et Océanie refusèrent de vivre plus
longtemps
dans une indivision déshonorante ”
(Patrick O'Reilly, p. 128).
Cette
rupture avec une tradition occidentale condescendante, introduit
l'évidence d'un double regard d'où se
déduit
l'urgence d'un dialogue qu'amorcent les deux derniers chapitres du
recueil : L'occident
devant l'Océanie et L'Océanie devant
l'occident. Rétrospectivement,
les prémices que proposent les contributeurs paraissent
fragilisées par l'avancée ultérieure
des
connaissances — notamment s'agissant de l'histoire
et de la
géographie des grandes migrations
trans-Pacifique —,
mais une impulsion décisive est donnée.
Après s'être
essayée à la peinture, Madeleine Rousseau
(1895-1980) entre aux Musées Nationaux en 1937 et prend
part,
dès la fin de la guerre, aux actions de l'Association
Populaire
des Amis des Musées, fondée en 1936 par Paul
Rivet et
Jacques Soustelle. Spécialiste des arts africains et
militante
de la décolonisation, elle a légué sa
collection
personnelle au Musée
des Civilisations de St Just-St Rambert dans la Loire.
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| SOMMAIRE |
LES OCÉANIENS, Introduction de
Paul Rivet
DÉCOUVERTE
DE L'OCÉANIE ANCIENNE
La culture
océanienne
La
réalité historique de l'Océanie, Madeleine
Rousseau
L'Amérique et
l'Océanie, Henri Lehmann
L'art des
Océaniens
Les Australiens, Cottie
A. Burland
Les Indonésiens,
Mélanésiens, Polynésiens,
Micronésiens et le Pacifique nord
La sculpture religieuse
à Madagascar, Jacques Faublée
Notice historique sur Madagascar,
R. Carle
Les
Océaniens et la navigation
L'OCCIDENT
DEVANT L'OCÉANIE
Découverte
des Mers du Sud,
Jean-Paul Faivre
Le mythe du
Pacifique
dans la littérature, Simone
Jacquemont
dans le cinéma, Pierre
Guilbaud
L'art océanien et les
collections
L'évolution du
goût vers l'art océanien, Olivier le
Corneur
Les collections des
musées allemands, Dr Kuntz Dittmer
Les poètes
découvrent l'art océanien
À propos de l'art des
Noirs (1917), Guillaume Apollinaire
Note sur l'art Nègre
(1917), Tristan Tzara
Note sur la poésie
Nègre (1918), Tristan Tzara
Deux poèmes
australiens traduits en 1917, Tristan Tzara
L'art
océanien entre les deux guerres, Patrick O'Reilly
Les artistes
et l'art océanien, Madeleine
Rousseau
L'OCÉANIE
DEVANT L'OCCIDENT, Madeleine Rousseau |
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| COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « 1848,
abolition de l'esclavage - 1948, évidence de la culture
nègre » sous la dir. de Madeleine
Rousseau et Cheikh
Anta Diop, préfaces de Richard Wright et Michel Leiris,
Paris :
A.P.A.M. (Le Musée vivant, 36-37), 1948
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| mise-à-jour : 5
novembre 2009 |
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