Ida Pfeiffer, née
Ida Laure Reyer en 1897, décide de voyager en 1842,
après la mort de son mari. A son premier départ,
et pour ne heurter ni sa famille, ni ses amis, elle exprime le
désir d'effectuer un pélerinage aux lieux saints,
mais poussera jusqu'en Egypte ; elle part ensuite pour l'Islande, la
Norvège et la Suède, avant d'embarquer pour son
premier tour du monde (1846-1848), par l'Amérique du Sud,
Tahiti, la Chine, les Indes, le Moyen Orient et la Russie. Un second
périple (1851-1856) la conduit en Afrique du Sud, en
Indonésie et en Amérique. Son dernier voyage lui
vaut d'être emprisonnée à Madagascar
par la reine Ranavalona. Elle meurt à Vienne en 1858.
Ida Pfeiffer est le premier
occidental (hommes et femmes confondus) à s'être
approché des Dayaks, coupeurs de têtes
réputés : “ de
tous les peuples sauvages de la terre avec lesquels j'étais
entrée jusqu'ici en rapport, les Dayaks […] sont
ceux qui m'inspirèrent le plus de sympathie. Ils ont,
surtout les tribus libres, un caractère vraiment pur et
noble ”. Elle profite de cette
incursion pour faire une mise-au-point qui ne manque pas de
sel : “ Quant
aux descriptions que l'on fait du sort pénible des femmes de
Bornéo, et surtout des femmes dayaques, je les trouve
fausses et exagérées. Ceux qui les ont faites
n'ont pas vu ce que les pauvres ménagères ont
à souffrir dans presque tous les pays de l'Europe.
[…] Certes, il n'y a pas de sort plus dur que celui de la
femme pauvre en Europe. Que sont à côté
de ces peines et de ces fatigues les travaux des femmes de
Bornéo ? Elles ne travaillent que très
rarement dans les champs ; elles tressent des nattes et des
cloisons de feuillage pour construire des
chaumières ; elles soignent les enfants et
s'occupent du ménage. […] Personne ne les pousse
à faire plus qu'elles ne peuvent. Une besogne n'est pas
achevée le jour même, on la finit le lendemain ou
le surlendemain … ”
(pp. 125-126).
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
Ce recueil couvre les
premières étapes du second tour du monde d'Ida
Pfeiffer,
la suite, annoncée en introduction, est toujours
attendue … Le récit du premier tour du
monde a fait
l'objet d'une réédition (aujourd'hui
épuisée) en 1991. Le récit du voyage
à
Madagascar a été
réédité en 1981.
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- «
Voyage
en pays malais : une femme à Sumatra et
Bornéo,
1851 » traduit de l'anglais par Valérie
Dumeige,
Paris : Cosmopole, 2009
- « Voyage
d'une femme autour du monde en 1846, ou La vie aventureuse d'une
puritaine » trad. de l'allemand par W. de Suckau,
Paris : Arthaud, 1991
- « Voyage
à Madagascar, avril-septembre 1857 »
introduction de Faranirina Esoavelomandroso, Paris : Karthala,
1981
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