10ème
édition du Prix du
Livre Insulaire (Ouessant 2008)
ouvrage
en compétition |
Résîliences
/ Catherine Boudet. - Paris : L'Harmattan, 2007. -
60 p. ; 22 cm. - (Poètes des cinq continents).
ISBN 978-2-296-04239-1
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NOTE DE L'ÉDITEUR : L'Autre et l'Île, deux pôles de l'être en Résîliences.
Parce qu'il importe de « refaire en sens inverse le tracé des cyclones », la
résilience, cette capacité à surmonter le tragique
et la destruction, devient ici matière à exploration
poétique.
Dans cette « plongée entre ciel et mer d'étoiles filantes crevées », l'Île,
parce qu'elle est à la fois terre qui rassemble et qui
sépare, espace de quête et lieu de clôture, centre
qui condense et diffracte, est vécue au quotidien loin des
clichés de cartes postales comme une interrogation sur les
aléas de la relation à l'Autre … Cet Autre,
si intimement étranger dans sa propre insularité
intérieure.
Ainsi, l'Île, « en perpendiculaire contradiction avec le goût de la mangue verte » n'est
pas seulement incarnation du lieu, elle est aussi et surtout dimension
de l'imaginaire qui décline les multiples potentialités
de chacun à inventer sa vie et tout simplement, à aimer.
❙ Née à Saint-Denis de La Réunion, Catherine Boudet
est docteur en sciences politiques et chargée de cours à
l'université de La Réunion. Elle est l'auteur d'une
thèse et d'articles scientifiques sur les questions de
l'identité et de la construction nationale à l'île
Maurice.Catherine Boudet participe à la revue mauricienne de poésie « Point barre » ; Résîliences est son premier recueil de poésie.
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DOMINIQUE RANAIVOSON : […]
L'île, à peine dissimulée au cœur du titre
qui place le volume sous le signe du tragique à surmonter,
fournit au texte à la fois les images tropicales des ravines, de
l'orchidée, de la mangue, des letchis et goyaviers, mais aussi
et surtout celles des forces naturelles incontrôlables et
destructrices, le cyclone, les hautes terres, le feu, la
« clameur indéchiffrable de la mer »
(p. 7). Celles-ci, placées sous le signe de la
démesure, expriment « ce monde en
péril » (p. 7) mais surtout le péril
intérieur qui ronge la narratrice et qui prend sa source dans
l'absence de l'aimé.
[…]
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EXTRAIT |
Au bout de cette île
Qui n'est même pas la mienne
J'ai perdu tous mes rêves
Et même la mer ce soir
Me crache à la figure
Ses vagues sombres
En tournoyant s'éloigne
Le bal des pétrels noirs.
☐
p. 28 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- « Le barattage de la mer de lait », Bertoua (Cameroun) : Ndzé (Poésie : Les Apprentis sorciers), 2009
- « Nos éparses nos sulfureuses », Paris : Acoria (Paroles poétiques), 2010
- « Haïkons, petits poèmes à emporter », Aix-en-Provence : Ed. Kirographaires, 2012
- « Pagana » avec des peintures de Robert Lobet, Nîmes : Ed. de la Margeride, 2012
- « Bourbon hologramme », Paris : L'Harmattan (Levée d'ancre, 78), 2013
- « Pages
mauriciennes : chroniques journalistiques de l'île
Maurice », Saint-Denis : Edilivre, 2013
- « Le manifeste de la pensée longaniste », Saint-Denis : Edilivre, 2014
- « Journal
du gardien des horizons : mythopoème »,
Paris : L'Harmattan (Poètes des cinq continents, 634), 2015
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mise-à-jour : 23 février 2018 |
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