ARMELLE
GUÉMAS PAR
ARMELLE GUÉMAS :
Comment parler de soi sans être
présomptueux ?
Je suis née par
hasard sur l'île d'Hoedic, de ce fait là, dont je
ne suis pas responsable et qui n'est pas un haut fait, je suis
très fière.
Mon père y
était né avant moi, ainsi que ses parents et ses
grands-parents. Il était le premier d'une lignée
de marins à faire autre chose que la pêche, je fus
donc élevée loin de l'île qui flotta
toujours dans mon imaginaire comme un paradis perdu, exempt du trouble
et de la laideur de la grande ville. L'île d'Yeu,
l'île de ma mère, descendante elle aussi d'une
longue lignée de marins, conforta mon opinion : les
îles étaient les derniers bastions de la
beauté et de la pureté originelle.
Je fus donc
élevée à la ville. J'allais
à l'école, j'étais mauvaise
élève, je ne pensais qu'à une
chose : danser. Ce que je fis. J'ai enseigné la
danse à Nantes jusqu'en 1989 avant de partir pour
Nouméa.
La
Nouvelle-Calédonie, une île si belle
aussi ! Sur ses paysages venaient se poser les images de
l'île natale et de cette superposition est né un
recueil de poèmes, « Les Saisons d'une
île » (Nantes : Éd.
d'Argoal, 1996). Je suis revenue à Nantes en 2000.
J'ai publié en mai
2003 « Îliennes »
(Nantes : Siloë Éditions), mes souvenirs
de vacances sur l'île d'Hoedic, et en novembre 2003,
« Diable, que faisons-nous sur cette
île ? »
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