Kiribati, chronique illustrée d'un
archipel perdu / Alice Piciocchi et Andrea Angeli ; trad. de
l'italien par Jérôme Nicolas. - Arles :
Ed. du Rouergue, 2018. - 140 p. : ill. ;
24 cm.
ISBN 978-2-8126-1644-0
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KIRIBATI
État de la Micronésie, dans l'océan
Pacifique, à peu près à
mi-chemin entre l'Australie et les îles Hawaï. Ce
pays situé
sur l'équateur et sur la ligne de changement de date est
composé
de trente-deux atolls (dont douze sont inhabités) et d'une
île.
(…)
Ses 726 kilomètres carrés de superficie terrestre
sont éparpillés
sur une immense zone maritime s'étendant sur 5 000
kilomètres
d'ouest en est et sur 2 000 kilomètres du nord au
sud.
(…) |
NOTE
DE L'ÉDITEUR :
L'archipel de Kiribati, dans l'océan Pacifique sera la
première terre
à disparaître en raison du changement climatique.
Son président a d'ores et déjà fait
l'acquisition de terres aux Fidji afin de déplacer la
population le moment venu.
Comment vit-on sur une terre vouée à
disparaître à brève
échéance ? Alice Piciocchi et
Andréa Angeli ont fait le voyage depuis la lointaine Europe.
Leur très beau livre en forme d'Atlas fixe la
mémoire de la beauté de ces îles qui,
quelle que soit la portée des efforts consentis pour limiter
le changement climatique, auront disparu à la fin de ce
siècle.
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Frédéric Joignot,
“ Iles Kiribati, un avenir
flottant ”, Le
Monde, 25 novembre 2018 [en
ligne] |
→ |
Frédéric
Joignot, “ Les îles Kiribati, l'archipel
du Pacifique
équatorial menacé par la montée des
eaux ”, Le
Monde, 1er
décembre 2018 [en
ligne] |
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EXTRAIT |
Des
petits points
au milieu d'une grande tache bleue, sur les marges de la carte du
monde. Un lieu lointain recelant des histoires en voie d'extinction. Ce
sont les Kiribati, un pays situé au milieu de
l'océan Pacifique, devenu célèbre en
raison du destin tragique qui l'attend, semble-t-il. Selon de nombreux
chercheurs, les Kiribati seront en effet le premier pays du monde
à disparaître, littéralement,
à cause du changement climatique, dans vingt, trente,
cinquante ou cent ans, en fonction des hypothèses. Un
océan qui grandit et se fait menaçant, au point
qu'Anote
Tong, le président qui a dirigé le pays jusqu'en
2015, a
imaginé un plan B pour survivre à l'effet de
serre :
organiser une migration de masse sur une parcelle de terre
située à 3 000 kilomètres de
là, aux
îles Fidji, achetées à
l'Église anglicane en
2014. Cette histoire a éveillé notre
curiosité et
nous a tellement fascinés que nous avons franchi les
14 768
kilomètres qui nous séparaient des Kiribati. Un
voyage
plein de questions, d'attentes et de perplexité, une
expérience empreinte de significations
différentes pour
nous et pour toutes les personnes que nous avons rencontrées
tout au long de notre parcours.
Nous
avons quitté l'Italie en pensant trouver une nation en
état d'urgence (…). Mais nous avons
trouvé une
situation bien différente (…) un peuple plus
soucieux
d'affronter la période de transition qu'il est en train de
traverser (entre l'avenir qui avance et la tradition qu'il faut
conserver) que de s'organiser en vue de cette migration
hypothétique.
(…)
Alors, nous avons regardé autour de nous, et nous avons
compris que la migration n'était pas le problème.
Le
problème c'était de prendre une
photographie : la
photographie d'une identité contemporaine aux facettes
multiples, et dans certains cas contradictoires. (…) Ce
livre
veut être une trace, un recueil des
éléments qui
forment la structure sociale et culturelle de ce peuple, un
résumé des ingrédients de ce ciment
que nous
appelons “ appartenance ”. Une
photographie
à emporter dans ses bagages, dans le cas d'une migration
probable, hypothétique ou imaginaire
— qui
sait ? Pour que ces petits points sur la carte deviennent
quelque
chose de plus.
☐ pp. 9-11 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Kiribati :
cronache illustrate da una terra (s)perduta » a cura
di Alice Piciocchi e Andrea Angeli, Milano : 24 Ore Cultura,
2016
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mise-à-jour : 9 août 2021 |
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