Pascale Dietrich

Une île bien tranquille

Liana Levi

Paris, 2016

bibliothèque insulaire

   
îles noires
parutions 2016
Une île bien tranquille / Pascale Dietrich. - Paris : Liana Levi, 2016. - 156 p. ; 21 cm.
ISBN 978-2-86746-827-8
NOTE DE L'ÉDITEUR : Sur les îles bretonnes, tranquilles ou pas, le vent est toujours coupable : des naufrages, des névroses, et même des chutes du haut des falaises. Difficile pourtant de convaincre Edelweiss, de retour à Trevedic pour enterrer son père tombé du pic du Rat, de ce scénario. Ses doutes se renforcent lorsqu'elle remarque que les îliens ont étrangement changé leurs habitudes : ils ont repeint leurs maisons à neuf, possèdent des yachts rutilants ou encore des voitures de luxe tout à fait inutiles dans cette société miniature. Veulent-ils se la jouer chicos, comme son petit ami parisien, gentil mais « un peu connard » ? Ou cachent-ils un secret derrière des bizarreries de plus en plus inquiétantes, comme lancer des balles de tennis ornées de têtes de mort dans le jardin ?

Avec un ton bien à elle, oscillant entre noirceur et humour, Pascale Dietrich nous entraîne dans une histoire inventive, mordante et généreusement irrespectueuse.

Pascale Dietrich est née à Tours en 1980. Sociologue à l'INED (Institut national d'études démograpiques), ses travaux portent sur les inégalités face au logement et les conditions de vie des plus démunis.
EXTRAIT      Quand nous franchîmes la porte du bar, j'eus la surprise de constater qu'il avait lui aussi fait peau neuve. Les murs avaient été repeints dans une teinte prune, un comptoir en merisier s'était substitué au vieux zinc, les banquettes élimées en velours vert avaient cédé la place à des fauteuils en cuir qui sentaient encore le film plastique. Quant aux cartes marines — si cliché pour un bar de bord de mer —, elles avaient disparu au profit de sobres photographies en noir et blanc. Ce nouveau chic contrastait avec les vestiges de l'ancienne ambiance, comme le flipper décoré d'une femme nue dont les tétons s'éclairaient à chaque coup de hanche dans la machine. Le Cullingham constituait pour moi l'un des rares repères immuables de ce monde. Même l'emplacement des tables n'avait auparavant jamais été modifié. J'eus la désagréable impression qu'une partie de mon intimité avait été violée. Avec cette odeur de neuf, on ne se sentait plus chez soi. Entre ça et la mort de papa, c'était comme si ma vie, subitement, avait perdu toutes ses bases solides. Il me faudrait une pinte plutôt qu'un demi pour affronter l'incertitude.

p. 32
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Le homard », Serres-Morlaàs : Editions in8, 2013

mise-à-jour : 16 juin 2016
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