Dominique Boudon

Le pénitencier de Coti-Chiavari

l'auteur [mail]

Ajaccio, 2006

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île-prison
Méditerranée

parutions 2006

Le pénitencier de Coti-Chiavari / Dominique Boudon. - Ajaccio : l'auteur, 2006. - 69 p.-[7] p. de pl. : ill., cartes ; 23 cm. - (Monographies régionales, 1).
ISBN 2-9526626-0-6

INTRODUCTION : En lisant cet ouvrage historique, que nous pensons réaliste puisque toutes les recherches ont été effectuées aux Archives Départementales, vous découvrirez ce que fut de 1855 à 1906 le pénitencier agricole de Chiavari qui restera pour cette région toute une histoire. Les ruines de ce pénitencier sont situées à mi-chemin entre Verghia et Coti-Chiavari à 30 km au sud d'Ajaccio, sur un grand plateau qui possède une vue inégalable sur le golfe, avec un doux parfum de cystes et d'eucalyptus.

[…]

Les Corses de cette région parlent encore de ce pénitencier avec amertume et regrettent que tout ait été détruit, que ce domaine reste inexploité et à l'abandon. Ce domaine appartient de nos jours [en 1989] à la Société du Lotissement du Domaine de la Pinède qui, en 1969, détruisit le pénitencier, ayant pour projet de faire un complexe touristique. Ce projet fut abandonné et les lieux reprirent leur état sauvage.

EXTRAIT

En 1860, l'Inspecteur Général de l'Agriculture décrit les gardiens : « Un des défauts des gardiens corses, c'est d'avoir en aversion le travail manuel. Ils plaignent les détenus d'être obligés de travailler de leurs mains, comme font les Lucquois, objet de mépris et de dédain des Corses. Le gardien corse surveille mollement les détenus confiés à ses soins. Il ne prend aucun intérêt à leurs travaux et n'est pas capable de leur donner des conseils ou des leçons. Il en est même qui trouvent trop lourde la tâche de surveiller les travailleurs et qui, au lieu de faire leur service, vont dormir dans le maquis voisin, ayant la précaution de placer en vedette un détenu chargé de l'avertir dès l'arrivée du régisseur des cultures. Guidés par de tels surveillants, les détenus profitent immédiatement de ce mauvais exemple. Ils se reposent au lieu de travailler et n'accomplissent pas la tâche qui leur est imposée. Il faudrait envoyer dans les maisons centrales du continent les gardiens corses reconnus incapables pour la surveillance des travaux agricoles et les remplacer par des gardiens continentaux bien choisis ».

pp. 35-36

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Le pénitencier de Coti-Chiavari », Ajaccio : La Marge (Monographies régionales, 1), 1989
→ Tiphaine Bacquet, « Le pénitencier de Coti-Chiavari », CriminoCorpus, octobre 2013

mise-à-jour : 7 avril 2017

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