La France et la
première abolition de l'esclavage (1794-1802) : le cas des
colonies orientales, Île de France (Maurice) et La Réunion
/ Claude Wanquet. - Paris : Karthala, 1998. - 724 p. :
ill. ; 24 cm. - (Hommes et sociétés).
ISBN 2-86537-799-7
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NOTE DE L'ÉDITEUR : Malgré
l'enthousiasme unanime des Conventionnels qui
décrétèrent, le 16 pluviôse an II (4
février 1794), l'abolition générale et
immédiate de l'esclavage dans les colonies françaises,
l'application de cette mesure fut toujours contestée et ne
devint que très partiellement effective.
En tête
des opposants les plus irréductibles à cette application
figurent les possédants des Mascareignes, les îles
orientales françaises, l'Ile de France (aujourd'hui Maurice) et
La Réunion, et leurs députés et sympathisants
à Paris. De 1794 à 1802, ils développèrent,
pour l'empêcher ou, du moins, la retarder, un argumentaire tenace
et subtil, dont l'ouvrage analyse les détours et les
résurgences.
En traitant le cas des colonies orientales
de l'Ile de France (Maurice) et de La Réunion, le livre retrace
les débats passionnés qui, autour du thème de
l'abolition, se déroulèrent à la Convention, dans
les assemblées du Directoire et, à partir de 1799, dans
l'entourage de Bonaparte. Une histoire complexe, aux rebondissements
multiples, eux-mêmes étroitement liés aux
péripéties de l'histoire intérieure ou
extérieure de la France. |
SOMMAIRE (résumé) |
Introduction : Le
point, en février 1794, sur la question de l’abolition en
général et dans les Mascareignes en particulier
- La
subtile stratégie d’obstruction à
l’application de l’abolition aux Mascareignes de leurs
députés à la Convention. Ingéniosité
et efficacité du discours colonial néo- ou
crypto-esclavagiste
- Le
temps des tergiversations, février 1794-septembre 1795 ou les
méandres de la politique de la Convention en matière
d’abolition et de colonies
- 1796 – Le temps de l’action. La mission de Baco et Burnel ou l’illusion brisée
- Le temps des dérobades et des chimères. Fin 1796-avril 1797
- Novembre
1799-mai 1802 : des ultimes velléites d’appliquer
l’abolition à sa révocation par Bonaparte
Conclusion
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| CLAUDE MAZAURIC : Une somme. Dans le flot des ouvrages et essais qui ont
accompagné la « Commémoration » du
150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage
dans les colonies françaises, le gros livre de Claude Wanquet se
signale par la largeur de ses vues, qui débordent de loin le
seul cas des colonies orientales, et l’extrême
précision de ses analyses. (…)
☐ Annales historiques de la Révolution française, 317 | juillet-septembre 1999 ➙ compte-rendu consultable et téléchargeable dans son intégralité : http://ahrf.revues.org/925 |
PHILIPPE DELISLE : (…)
Claude
Wanquet met en exergue la timidité a priori surprenante de la
Convention montagnarde. Cette tiédeur semble tenir à des
causes multiples : un enthousiasme originel plus relatif qu'il n'y
paraît, l'absence d'impératifs militaires, le retrait des
personnalités importantes comme Robespierre, très
attaché à la puissance coloniale française, enfin
une haine aveugle pour des Girondins qui paraissent incarner
l'abolitionnisme.
(…)
☐ Revue française d'histoire d'outre-mer, 1998, Volume 85-320 ➙ compte-rendu consultable et téléchargeable dans son intégralité : http://www.persee.fr/doc/outre_0300-9513_1998_num_85_320_3663_t1_0137_0000_2 | COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE | - « Histoire
d'une révolution, La Réunion 1789-1803 » 3
vol., Marseille : Jeanne Laffitte, 1980-1984
- « Les premiers
députés de La Réunion à l'Assemblée
nationale : quatre insulaires en Révolution, 1790-1798 », Paris : Karthala, 1992
- « Henri Paulin Panon Desbassayns : autopsie d'un " gros Blanc " réunionnais de la fin du XVIIIe
siècle », Saint-Gilles (La Réunion) :
Musée historique de Villèle, Saint-André (La
Réunion) : Océan éditions, 2011
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mise-à-jour : 26 février 2017 |
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