Yves Leroy

Les Onze mille Vierges : récits des îles Saint-Pierre et Miquelon

Palaren

Le Havre, 1998
bibliothèque insulaire
   
N.E. of America

parutions 1998

Les Onze mille Vierges : récits des îles Saint-Pierre et Miquelon [suivi de] Trois poèmes de Saint-Pierre et Miquelons / Yves Leroy. - Le Havre : Palaren, 1998. - 256 p. : ill. ; 21 cm.
ISBN 2-910981-29-0
NOTE DE L'ÉDITEUR : Saint-Pierre et Miquelon, jadis archipel des Onze mille Vierges, trois îles et quelques îlots d'une superficie de 242 km2 ; peuplées d'environ 6 600 habitants originaires pour la plupart du Pays Basque, de Bretagne ou de Normandie, pour d'autres de l'Acadie ; situées sur les côtes sud de Terre-Neuve, à l'embouchure du Golfe du Saint-Laurent, dans des eaux qui furent jadis parmi les plus poissonneuses du globe.

Ces îles de la France de l'Outre-Mer ont constitué la première de nos colonies et demeurent la dernière des possessions françaises d'Amérique du Nord. De par la position qu'elles occupent à proximité des Bancs de Terre-Neuve elles ont joué depuis le XVIe siècle, comme base arrière pour les navires de pêche français, un rôle essentiel dans l'exploitation de la morue. Le pillage de la ressource halieutique, désormais tarie, ayant entraîné la fin de la guerre de la morue, les îles Saint-Pierre et Miquelon sont aujourd'hui à un tournant de leur histoire. Elles s'inquiètent de leur avenir économique et du devenir de leur population.

En invitant le lecteur à se joindre au cercle qui entoure un vieil homme racontant, au Café Joinville, des histoires de sa vie dans les îles Saint-Pierre et Miquelon, Yves Leroy l'entraîne de l'autre côté de l'eau, dans l'intimité secrète de l'archipel boréal. Il le projette dans une fiction construite à partir d'une mémoire réinventée des îles, l'introduisant ainsi dans un monde rude et d'une âpre beauté … dont il tend, d'un même geste, le miroir aux insulaires.
EXTRAIT L'archiviste […] prétendait que, immobile sur son socle précambrien battu par les flots immémoriaux, l'archipel ne pouvait prétendre à l'Histoire. Pour lui, chaque année qui passait répétait invariablement les mêmes épisodes d'un temps identique inexorable ; seules, alors, se succédaient des générations où la perte de ceux qui trépassaient ou quittaient Saint-Pierre se trouvait compensée par les naissances de l'année et l'arrivée de nouveaux résidents. De sorte que, de son point de vue, était vaine et inepte une tentative de chronographie qui aurait rattaché un présent quelconque à cet improbable passé. « La mémoire est l'empreinte du temps,  disait-il, mais le temps est un flux immuable … »

pp. 157-158

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Jean-Pierre Castelain et Yves Leroy, « Images de Saint-Pierre-et-Miquelon » catalogue de l'exposition (Fécamp : Musée des terre-neuvas, décembre 1990), Le Havre : Le Volcan, 1990
  • Jean Balcou et Yves Leroy (éd.), « Victor Segalen » actes du colloque de Brest (26-28 octobre 1994), Brest : Centre de recherche bretonne et celtique, 1995

mise-à-jour : 23 février 2007

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