4ème édition du Prix du Livre
Insulaire (Ouessant 2002)
ouvrage sélectionné |
Les terres entourées
de larmes / Josaphat-Robert Large. - Paris : L'Harmattan,
2002. - 306 p. ; 22 cm. - (Lettres des Caraïbes).
ISBN 2-7475-2591-0
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NOTE DE L'ÉDITEUR : Les terres entourées de
larmes (premier volet de la trilogie intitulée Les empreintes de la vie) se déroule dans une prose limpide, mobile,
sans fadeur ni froideur d'écriture. Tout y est :
l'amour, la mort, la misère, la répression, les
vicissitudes de l'idéal démocratique. Dans ce roman,
autour du noyau central d'une résidence centenaire gravitent
les membres de l'illustre famille Cadet et toute une cohue de
petites gens du plus bas de l'échelle sociale. Saint-Fils,
le fou de La Fossette, poète, voyant et philosophe, tient
de Diogène le Cynique par son anticonformisme. Ce personnage
de la ville du Cap, symbole de la misère aussi bien qu'allitération
poétique, est issu d'une plèbe qui se juxtapose
à l'élite haïtienne (représentée
par Auguste Cadet) sans toutefois s'y opposer.
Selon le procédé
des cercles concentriques, dans son évolution constante,
la résidence en question agence les étapes d'un
parcours que prolonge la mouvance de certains des personnages
vers la France, la République dominicaine, la Martinique
et, à un moindre degré, vers le Mexique.
Bien que dans le domaine des
sentiments, l'espace d'un amour jugé inébranlable
se voit momentanément réduit par l'empiétement
du passé sur le présent, l'itinéraire des
passions progresse dans les méandres du labyrinthe des
rapports humains, vers un espace ouvert. Ce qui fait que Les
terres entourées de larmes est non seulement une histoire
d'amour, mais une histoire des grandes amours.
N Donald Assali
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EXTRAIT |
Le fou atteignit sans difficulté
la plate-forme de couleur jaune, où il se mit à
courir. À sauter de joie. À crier de joie. À
hurler. La terre paraissait toute petite à ses pieds,
semblable à un ballon dirigeable s'en allant au gré
du vent. Il vit au loin un tas de pays. Devant lui, il y avait
les États-Unis et le Canada. À droite, il y avait
l'Europe. Derrière lui, l'Amérique du Sud. Plus
près de son pays : les îles et les terres entourées
de larmes des Antilles. Et, à gauche, l'Asie et l'océan
Pacifique. Il réalisait alors un rêve de jeunesse :
visiter tous ces continents, toutes ces nations étrangères.
Il reprit donc sa danse de joie, se remit à crier, à
hurler.
☐ p. 60
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COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE | - « Partir sur un coursier de nuages », Paris : L'Harmattan, 2008 — Les empreintes de la vie, II
- « Mississipi blues », Port-au-Prince : Ruptures, 2015 — Les empreintes de la vie, III
| - « Les nerfs du vent »,
Paris : P.-J. Oswald, 1975
- « Chute de mots »,
Paris : Éd. Saint Germain-des-Prés, 1989
- « Les sentiers de
l'enfer », Paris : L'Harmattan, 1990
- « Pè sèt ! »,
Miami : Mapou, 1994, 1996
- « Les récoltes
de la folie », Paris : L'Harmattan, 1996
- « Rete ! kote Lamèsi », Port-au-Prince : Presses Nationales d’Haïti, 2008
- « Échos en fuite », Mazères : Le Chasseur abstrait (Lettres Terre), 2011
- « Jérémie
et sa verdoyante Grand’Anse » photographies de Josaphat-Robert Large
avec des extraits de poètes Jérémiens, Coconut Creek (Floride) : Educa
Vision, 2012
| Sur le site « île en île » : dossier Josaphat-Robert Large |
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mise-à-jour : 31 octobre 2017 |
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| Prix France/Caraïbes 2003
(Association
des écrivains de langue française)
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