Christian Choucoutou

Capitaine West Indies

Jasor

Pointe-à-Pitre, 2002

bibliothèque insulaire

   
Guadeloupe
parutions 2002
Capitaine West Indies / Christian Choucoutou. - Pointe-à-Pitre : Jasor, 2002. - 137 p. ; 18 cm.
ISBN 2-912594-31-6
NOTE DE L'ÉDITEURMarie-Galantais solitaire, discret et très épris de liberté, Mauril a toujours entretenu avec la mer des rapports quasi symbiotiques. Il a appris ses lois, ses secrets, s'est plié à tous ses caprices. Entre elle et lui, c'est une histoire d'amour vécue sous le signe de la fidélité absolue. S'ils se sont séparés quelque fois, c'était par obligation. Par exemple, lorsqu'elle l'emmenait tour à tour dans les différentes îles de la Caraïbe (Marie Galante, Guadeloupe, Haïti, Saint Martin, La Dominique, …) où il a semé plusieurs « graines de vie ».

Mauril a donc eu une vie de marin ordinaire, apparemment plane comme la surface de la mer … Comme la mer, Capitaine West Indies grouille de vie en ses abysses et remue insidieusement nos propres profondeurs, interpelle nos idées reçues sur nous-mêmes et nous invite à l'union de nos forces en tant que fils des îles de la Caraïbe, riches de leurs différences, et dont les ancêtres avaient été « déposés là … par la mer ».

❙ Christian Choucoutou est Marie-Galantais. Capitaine West Indies est son premier roman.
EXTRAIT À deux heures du matin, Mauril levait l'ancre. Une brise légère ridait la surface de la mer dans la baie de Roseau. La grand-voile était à peine levée, que Miss exprimait déjà le désir d'une chevauchée débridée. Le foc en se hissant claquait dans le vent, ne contenant plus la brûlante excitation due à l'abstinence irritante d'une immobilité forcée. Mauril mit le cap vers le sud, comme s'il allait à la Martinique. Miss glissait doucement dans le lite de la mer. Son sillage semblait être un sourire que les flots adressaient à la lune pleine, et le chuchotement de sa pénétration dans la chair tendre de la surface de l'eau annonçait le déboulé d'une vie nouvelle.

Il avait fait route vers le sud afin de remonter la côte au vent de la Dominique et éviter les accalmies sous les cimes de la montagne. Pendant qu'il approchait le village de Pointe-Michel, l'alizé forcissait légèrement et, au fur et à mesure que les rochers de Scotts Head découvraient leur nudité dans le babil du vent, il se sentait se plus en plus rassuré. Il allait pouvoir virer de bord à la pointe de Scotts Head avant le lever du jour.

pp. 82-83

mise-à-jour : 3 septembre 2007

   ACCUEIL
   BIBLIOTHÈQUE INSULAIRE
   LETTRES DES ÎLES
   ALBUM : IMAGES DES ÎLES
   ÉVÉNEMENTS

   OPINIONS

   CONTACT


ÉDITEURS
PRESSE
BLOGS
SALONS ET PRIX