François Bon

« Ouessant, hors saison » in : Une journée d'été, Des écrivains contemporains racontent …

E.J.L. - Librio, 274

Paris, 2000
bibliothèque insulaire
   
Iroise
parutions 2000
Une journée d'été : des écrivains contemporains racontent ... / François Bon, Pierre Pelot, Patrick Grainville, et al. - Paris : EJL, 2000. - 120 p. ; 21 cm. - (Librio, 374).
ISBN 2-290-30630-4

FABRICE LANFRANCHI : Parce que l'on a tous en tête une journée d'été. Une journée plus longue, plus forte que les autres. […] C'est à ce jeu de l'oie sur la mémoire que nous avions convié quelques écrivains. Certains ont donc sorti de leurs années passées des images teintées du sépia d'un temps enfui, d'autres préférant cavaler sur le fil de fictions pures, le cadré étant large, les toiles rendues possèdent toutes leurs couleurs particulières.

Et c'est sans doute dans tous ces liens tissés qu'il faut aller chercher le sens d'un tel ouvrage. Les chemins littéraires sont multiples, il faut accepter de s'y balader sans carte ni boussole, les belles découvertes sont à ce prix. […]

La matière que malaxe un écrivain est volatile, s'y coltiner n'est jamais facile et gratuit. Condensés de matière, les textes courts et les nouvelles, dans leur contrainte d'une écriture serrée, donnent et prennent tout leur sens. C'est ainsi, sans doute, qu'il faut cheminer au fil de ces « Journées d'été », petites portes ouvertes sur des œuvres toujours en devenir.

Préface, pp. 8-9

EXTRAIT

Ouessant vous met en contradiction avec vous-mêmes : on est dans un pays habité, à la date ordinaire du siècle, où en même temps affleure partout cet affrontement bien plus ancien de l'homme et des éléments, qui nous redonne notre mesure. Cela a résisté à la pacotille du siècle, immenses beautés sauvages suffisamment peu apprivoisées pour qu'on vienne admirer, un petit tour et puis s'en va, et voilà que soi-même on fait partie de l'usage parasitaire. On en veut, traversant le village, à ce qui vient au-devant du tourisme, alors même qu'on s'en sert le premier : mais elles restent discrètes, les boutiques à souvenir, et il y a de vrais livres à la Maison de la Presse. On est spectateur d'une réalité plus ancienne qui perdure, par les prononcés lourds de langue, par la manière de se faire la bise une seule fois sur la joue et qu'eux, les îliens, se nomment tous par leur prénom, et pourtant forcément de la communauté on reste à côté.

p. 11

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Didier Daeninckx, « C'est tous les jours Noël », in : Une journée d'été, Paris : E.J.L. (Librio, 274), 2000
  • Eduardo Manet, « Tourisme : l'arme à double tranchant », in : Une journée d'été, Paris : E.J.L. (Librio, 274), 2000

mise-à-jour : 19 août 2005

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