Casco
Bay / William G. Tapply ; traduit de l'américain par
François Happe. - Paris : Gallmeister, 2008. -
290 p. ; 21 cm. - (Noire). ISBN 978-2-35178-018-3
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NOTE DE L'ÉDITEUR
: Sept ans après [un] mystérieux accident qui a
effacé sa mémoire, Stoney Calhoun a repris sa paisible
existence de guide de pêche, partagée entre la boutique de
la belle Kate Balaban et sa cabane isolée dans les bois du Maine.
Jusqu’au
jour où, sur une île inhabitée de Casco Bay, il
découvre un cadavre entièrement carbonisé. Peu de
temps après, le client qui l’accompagnait est
assassiné. Malgré ses réticences, Calhoun est
entraîné dans l’enquête du shérif
Dickman et ses vieux réflexes reviennent.
Casco Bay, la
deuxième aventure de Stoney Calhoun, nous emmène une
nouvelle fois dans les paysages marins du Maine qui laissent peu
à peu resurgir les fantômes d’un passé
menaçant. ❙ | William
G. Tapply est l’auteur d’une vingtaine de romans policiers
et collabore régulièrement à des magazines de
pêche américains. Il enseigne la littérature
à Clark University et vit à Hancock, dans le New
Hampshire. |
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Pêcheur
par affinité et détective contre son gré, Stoney
Calhoun a toujours un fusil à portée de main, mais il a nommé son chien Ralph Waldo “ en souvenir de Ralph Waldo Emerson ” et
il aime lire Thoreau, Emily Dickinson ou Whitman. Autant dire
qu'il porte en lui le pire et le meilleur des États-Unis
d'Amérique.
S'il arrive, au fil de l'enquête à laquelle il se voit contraint de participer, que
Stoney Calhoun montre plus d'indulgence pour le criminel que pour ses
victimes, on perçoit avec lui que les plus coupables doivent
être cherchés ailleurs.
Dans les paysages
idylliques de Casco Bay et des îles, théâtre
autrefois d'une tragédie sanglante, s'expient les contraditions
d'une société victime autant des criminels qu'elle
engendre que des méthodes qu'elle emploie pour se
défendre. Et c'est au sein du “ chaos primitif ” bordant les îles que semblent subsister les ultimes manifestations d'innocence …
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EXTRAIT |
Le Dr Surry était là, portant des baskets, un
pantalon kaki et un coupe-vent bleu pâle. Elle avait noué
ses cheveux roux en une queue-de-cheval qui dépassait de sa
casquette des Red Sox. Elle trimballait son sac de docteur noir. En
sautant du bateau, elle s'arrêta pour regarder à droite et
à gauche, puis vint tout droit vers le rocher où Calhoun
et Ralph attendaient. Elle s'accroupit, gratta le dos de Ralph, et leva
les yeux sur Calhoun. — Faut vraiment qu'on arrête de se rencontrer dans de telles conditions, dit-elle. — C'est mieux que ne pas se rencontrer du tout, dit Calhoun en haussant les épaules. Ce qui la fit sourire. — Jamais plus je ne pourrai voir Casco Bay avec les mêmes yeux. — Ça veut dire que vous ne voulez plus aller à la pêche vendredi ? —
Ça ne va pas, non ? J'attends ça avec impatience.
Mais on ne s'arrêtera plus sur aucune île, d'accord ?
(Elle lui fit un petit signe.) Faut que j'y aille. Le boulot.
☐ p. 246 |
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COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE | - William G. Tapply, « Gray ghost », New York : St. Martin's Minotaur, 2007
| - Philip
R. Craig and William G. Tapply, « First light : the
first ever Brady Coyne », New York : Scribner, 2002
- Philip
R. Craig and William G. Tapply, « Second sight : a
Brady Coyne », New York : Scribner, 2005
- Philip R. Craig and William G. Tapply, « Third strike : a Brady Coyne », New York : Scribner, 2007
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mise-à-jour : 5 mai 2019 |
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